La Cour des comptes favorable au remboursement des psychologues par la Sécurité sociale
PRECONISATIONS•Pour la Cour des comptes, ces séances devraient être remboursées « sur prescription du médecin traitant »20 Minutes avec AFP
Dans un rapport publié ce mardi, la Cour des comptes estime que le remboursement des psychologues libéraux par l’Assurance maladie, encore expérimental, doit être « généralisé dès que possible », préconisant également un « filtrage » de l’accès aux centres médico-psychologiques (CMP).
Si les hospitalisations sont en hausse (340.000 personnes en 2018), elles sont trop souvent « inadéquates » voire « sous contrainte », avec des « entrées par les urgences » et des sorties « sans continuité des soins » ni « suivi à domicile ».
Une meilleure « gradation » des soins
De l’autre, une demande « ambulatoire » qui « ne cesse d’augmenter » (2,1 millions de personnes en 2018), en premier lieu dans les CMP, où « au moins un tiers » des patients devraient plutôt consulter un psychologue. Au vu des presque 15 milliards d’euros dépensés pour les hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux et psychiatres libéraux, les « pertes d’efficacité » sont flagrantes pour la Cour des comptes, qui recommande une meilleure « gradation » des soins.
En pratique, il faudrait « prévoir que l’accès aux soins en CMP pour les adultes passe par le filtrage » d’un professionnel « de première ligne » comme le médecin traitant, afin que ces consultations soient enfin « centrées sur les publics prioritaires ». Pour les cas les moins graves, « des psychothérapies assurées par des psychologues libéraux » seraient prises en charge par la Sécu, là aussi « sur prescription du médecin traitant ».
Des tests dans quatre départements
Un schéma testé depuis deux ans dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan) qu’il conviendrait de « généraliser dès que possible ». La Cour recommande aussi d’imposer des « conditions techniques de fonctionnement » aux hôpitaux et cliniques psychiatriques, comme pour les autres spécialités soumises à une « autorisation d’activité ».
Ces normes sont actuellement selon elle « inexistantes » dans les secteurs public et privé non lucratif, et « très limitées » dans le privé lucratif. Même quand il en va « du respect de la dignité du patient », avec par exemple un maximum de deux lits par chambre valable en rééducation mais « pas exigé en psychiatrie ».