EPIDEMIE« Surbooking » dans une trentaine de départements pour la vaccination

Vaccination : « Surbooking » dans une trentaine de départements, selon Olivier Véran

EPIDEMIESelon le ministre de la Santé, « on a solutionné le problème » pour une « quinzaine de départements »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une trentaine de départements font face à une situation de «surbooking» dans certains centres de vaccination, a affirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce jeudi, estimant que certains « ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme ».

« Ce n’est pas parce que vous ouvrirez plus de centres que vous aurez plus de vaccins », a réaffirmé le ministre de la Santé devant la commission des lois du Sénat. « Il y en a plus de 900 », avait-il affirmé mardi sur France Inter, affirmant qu’il faut répartir les doses contre le coronavirus dans plus de centres.

Réorganisation après l’ouverture de la vaccination aux plus de 75 ans

Accusé d’aller trop lentement par l’ensemble de l’opposition et de nombreuses voix dans le monde médical, le gouvernement a avancé la vaccination des plus de 75 ans en ville au 18 janvier, ce qui a provoqué une mobilisation à la hâte pour monter des centres. « Et donc cette re-répartition des vaccins qui avaient été provisionnés pour six centres par département dans une multitude de centres, peut entraîner des (…) mécanismes de hoquet (…) on compte environ 30 départements qui ont procédé à ce qu’on appelle du coup du "surbooking", c’est-à-dire qu’ils se sont retrouvés avec un peu plus de créneaux qu’ils n’avaient de doses », a expliqué le ministre.

Selon Olivier Véran, « on a solutionné le problème » pour une « quinzaine de départements ». Pour les autres, a-t-il poursuivi, « nous allons demander à ces départements de maintenir les créneaux de vaccination qui ont été ouverts ; au pire dans les cas critiques, je pense à certains endroits de la région Hauts-de-France, nous demandons de différer d’une à deux semaines les vaccinations qui avaient été organisées mais de n’annuler personne, et donc d’utiliser par anticipation les doses en flux tendu qui auraient dû leur permettre de faire des primo-vaccinations en février ».

Près de 693.000 doses de vaccin déjà injectées

« Si je résume, les centres qui ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme et qui vaccinent beaucoup plus que prévu en janvier n’auront pour seule vaccination en février que les rappels de vaccination (la deuxième dose) et ne feront donc quasiment plus de primo-vaccination en février puisque l’augmentation des livraisons n’est pas linéaire et qu’elle se fait par paliers », a-t-il ajouté.

Mercredi soir, la direction générale de la Santé a fait état d’un bilan de près de 693.000 doses de vaccin déjà injectées sur près de deux millions disponibles, soit une hausse de 200.000 piqûres en deux jours. Les autorités sont obligées de caler leur programme de vaccination en prévoyant que toute première dose injectée du vaccin Pfizer/BioNTech, le plus disponible pour l’instant, nécessite une seconde dose 28 jours plus tard (21 pour les résidents des Ehpad, les premiers ciblés par la campagne).