Présidentielle 2022 : Bruno Retailleau propose une primaire à un tour d’ici à octobre 2021
ELECTIONS•Sinon, le parti de droite risque de disparaître, selon le patron des sénateurs LR20 Minutes avec AFP
La prochaine élection présidentielle se prépare. Si certains candidats se sont déjà positionnés sur la ligne de départ, d’autres partis réfléchissent encore sur la désignation de leur poulain. Ce mercredi, on apprend que le patron des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, veut que son parti organise une primaire à un tour d’ici à octobre 2021 pour désigner son candidat à la présidentielle. Sans quoi LR risque, selon lui, de disparaître.
« Seule une consultation démocratique des électeurs de droite permettra le débat des idées et la confrontation des personnalités nécessaires à l’émergence d’une candidature de rassemblement », affirme Bruno Retailleau dans une note envoyée mercredi aux membres de la direction des Républicains.
Une liste de noms par ordre de préférence
Pour lui, il faut « un mode de scrutin à un tour » avec un « vote préférentiel », où chaque électeur voterait pour une liste de noms par ordre de préférence. La question est sensible : inscrite dans les statuts, la primaire est vue par la direction de LR comme porteuse potentielle de divisions, avec le risque de désigner un candidat plaisant à la base mais trop radical pour séduire un électorat plus large, alors que la droite a déjà été absente du second tour en 2017.
Bruno Retailleau, qui pose des jalons pour 2022, craint lui que la direction ne court-circuite le choix des adhérents au profit d’un candidat ayant quitté LR (Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse par exemple).
Un « système de départage » en vue ?
Face à cette situation, le président du Sénat Gérard Larcher a annoncé en octobre qu’il allait préparer avec le président de LR Christian Jacob un « système de départage ».
Qui pourrait voter ? Pour Bruno Retailleau, toute personne ayant signé « une charte des valeurs » et laissé ses coordonnées, avec une participation de « 5 euros ». Du côté des candidats, il propose d’abaisser les seuils de parrainages à 150 élus locaux (au lieu de 250) et 2.500 votants à la primaire (au lien de 5.000 adhérents LR).
Quant au calendrier il faudrait selon le patron des sénateurs un congrès pour modifier les statuts en mars/avril 2021, un début de campagne début juillet et un scrutin « mi-octobre ». « Un candidat peu légitime ou, pire, une double candidature, entraînerait l’échec de notre parti dès le premier tour » de la présidentielle avec « le risque d’une disparition de notre famille politique dans les prochaines années », avertit-il.