PANDEMIELe calendrier du déconfinement « peut être amené à changer », selon Véran

Coronavirus : Le calendrier du déconfinement « peut être amené à changer », selon Olivier Véran

PANDEMIEInvité de LCI, le ministre de la Santé s'est montré prudent face à la remontée des infections et a tenté de rassurer les Français sur les vaccins
Philippe Berry

P.B.

Il n’a pas voulu se mouiller. Mais en reconnaissant que l’objectif d’une baisse à 5.000 nouveaux cas de Covid-19 par jour serait « difficile » à atteindre, le ministre de la Santé sait que le gouvernement fait face à un dilemme en vue du déconfinement prévu à partir du 15 décembre. « Tout peut être amené à changer, à évoluer en fonction de la donnée épidémique », a indiqué Olivier Véran sur le plateau de LCI, mardi soir.

C’est Emmanuel Macron qui avait annoncé ce seuil : « Le 15 décembre, si nous sommes bien arrivés autour des 5.000 contaminations par jour et environ 2.500 à 3.000 personnes en réanimation (…) le confinement pourra être levé. » Sauf qu’après une baisse rapide de 50.000 cas quotidiens à 10.000, la courbe des contaminations stagne, voire repart à la hausse, avec plus de 13.000 nouveaux cas mardi.

Pas de changement pour Noël mais rien de garanti pour le Nouvel An

Se disant « préoccupé », Olivier Véran a évoqué trois scénarios, tout en rappelant que la décision serait prise en conseil de défense : une levée du confinement comme prévu, un maintien des mesures, ou un allégement consolidé par un couvre-feu commençant plus tôt le soir. C’est Jean Castex qui doit prendre la parole jeudi, au lendemain d’un nouveau conseil de défense.

« Noël n’est pas le Nouvel An, et nous devons faire encore sans doute plus attention "mais" je crois au bon sens et à l’esprit de responsabilité des Français », a assuré Véran. Selon lui, la limite de six adultes au réveillon de Noël reste une recommandation.

Véran tente de rassurer les Français sur les vaccins

Face à quatre Français pour parler de la vaccination, qui devrait démarrer fin décembre, le ministre de la Santé s’est fait pédagogue. Il l’a assuré, « toutes les données » des essais cliniques de Pfizer et Moderna seront accessibles au grand public une fois que l’Agence européenne du médicament les aura étudiées. Il a loué la « prudence » de l’Europe, qui s’est accordé trois semaines de plus que le Royaume-Uni pour les passer au crible.

Quid de la nouvelle technique de ces vaccins basés sur l’ARN messager ? « Ce sont les cellules qui vont fabriquer une protéine du virus, qui, en elle-même, n’a aucune dangerosité. On ne vous injecte pas de maladie, pas de virus, le vaccin ne rentre pas dans l’ADN humain », a garanti le ministre face aux inquiétudes.