L'Elysée a appelé le producteur tabassé à Paris
VIOLENCES POLICIERES•L’Elysée a notamment rappelé la ferme condamnation de Macron devant les images20 Minutes avec AFP
La présidence de la République a appelé Michel Zecler, le producteur de musique qui a été tabassé par des policiers, a indiqué l'Elysée ce dimanche sans autre précision, un appel qu’a confirmé l’avocate du producteur.
Selon franceinfo, qui a dévoilé l’appel citant l’entourage de Michel Zecler, l’Élysée aurait joint samedi le producteur pour prendre de ses nouvelles et lui aurait rappelé que pour Emmanuel Macron, ce qu’il avait vécu était « une honte ».
Macron sort du silence
Emmanuel Macron est intervenu vendredi soir dans ce dossier en dénonçant, dans une déclaration sur Facebook, « l’agression inacceptable » de Michel Zecler par des policiers, des « images qui nous font honte ». Il a également réclamé une police « exemplaire ».
La veille il avait demandé au ministre de l’Intérieur de prononcer contre les policiers auteurs de ces violences des sanctions claires. Au lendemain d’une forte mobilisation contre la proposition de loi sécurité globale et contre les violences policières, les quatre policiers accusés du tabassage ont été présentés à la justice dimanche à la mi-journée. Le procureur a requis une détention provisoire pour trois d’entre eux.
Des propositions attendues
Les policiers mis en cause sont la cible d’une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », avec la circonstance aggravante de racisme, et « faux en écriture publique ».
Emmanuel Macron a aussi demandé vendredi soir au gouvernement de lui faire rapidement des propositions « pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations » et pour rétablir la confiance entre les Français et la police.
Matignon planche déjà sur ces chantiers, en particulier sur la réforme de l’IGPN (l’inspection générale de la police nationale), la lutte contre les discriminations, la formation initiale et continue des policiers, leur recrutement ainsi que les moyens d’associer la population aux actions de police, selon une source gouvernementale.