EDUCATIONLe syndicat «Avenir lycéen», «une affaire à partir de rien» pour Blanquer

Syndicat « Avenir lycéen » : « Une affaire à partir de rien », pour Jean-Michel Blanquer

EDUCATIONSelon « Libération » et Mediapart, le syndicat a été créée en 2018 « pour servir la communication » du ministre de l’Education
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a accusé Mediapart et Libération, qui ont enquêté sur le syndicat « Avenir lycéen » et le soupçonnent d’être téléguidé par le ministère de l’Education, « de faire une affaire à partir de rien », a-t-il déclaré, ce dimanche sur RTL. « Si quelqu’un regarde de près ce qui est dit dans ces articles, […] on voit bien que Libération et Mediapart essaient de faire une affaire à partir de rien », a affirmé le ministre de l’Education.

Interrogé pour savoir si lui ou le ministère avaient instrumentalisé ce syndicat, il a répondu fermement : « Bien sûr que non ». Samedi, Libération a publié un long article affirmant que ce syndicat lycéen créé en 2018, qui s’est distingué par sa défense des réformes gouvernementales, avait « germé » au ministère avec l’idée de « servir la communication » de Jean-Michel Blanquer.

Mediapart a, lui, révélé début novembre qu'« Avenir lycéen » avait reçu 65.000 euros de subventions en 2019 qu’il avait dilapidés en frais de bouche et hôtels de luxe. Ces accusations ont provoqué un tollé syndical et conduit LFI à réclamer une commission d’enquête parlementaire.

Jean-Luc Mélenchon, un « pompier pyromane » pour Blanquer

« Pourquoi pas une commission d’enquête ? Ça peut être intéressant. J’aime bien quand il y a des enquêtes, c’est très important pour la démocratie », a répondu Jean-Michel Blanquer sur RTL, tout en accusant LFI d’être un « pompier pyromane ». Selon lui, ce parti « cherche depuis des années à avoir une influence sur le milieu lycéen et estudiantin ». « Les liens sont énormes entre LFI et une série d’organisations. C’est eux qui font ça, ce n’est pas moi », a-t-il affirmé.

Le ministre a également minimisé les éventuelles dérives financières chez « Avenir lycéen ». « Vous avez juste des lycéens qui ont peut-être dépensé de manière inopinée l’argent qu’ils avaient. J’ai tout de suite demandé une enquête là-dessus. Ce n’est pas davantage que cela », a affirmé le ministre. Après l’article de Libération, les syndicats lycéens ont dénoncé samedi une « propagande d’Etat » et une tentative du ministère de l’Education « d’étouffer » la contestation des jeunes.