Alors que les régionales constituent la prochaine échéance électorale, c’est principalement à la présidentielle que pensent les partis politiques. Le président du Parti radical de gauche (PRG) Guillaume Lacroix a ainsi appelé dimanche à l’organisation d’une primaire à gauche afin de dégager un candidat unique pour le scrutin de 2022.

« Je crois qu’il est vraiment temps de lancer un cri d’alerte, un appel à la mobilisation générale, de la gauche, des écologistes, des progressistes, des réformistes, de toutes celles et tous ceux qui demain veulent créer une alternative pour ce pays », a déclaré Guillaume Lacroix dans une courte vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. « Nous avons besoin que cette gauche, que ces écologistes, ces progressistes qui sont partout dans le pays dispersés ne soient pas victimes du bal des appareils et des ego qui empêche de s’organiser. C’est pour cela que le Parti radical de gauche appelle à des primaires », a-t-il poursuivi.

Au bon souvenir de 2011

Plutôt que la primaire de la gauche de 2016-17, qui s’était soldée par la victoire de Benoît Hamon mais aussi un faible score à la présidentielle (6 %), Guillaume Lacroix a convoqué le souvenir de celle de 2011 qui avait propulsé François Hollande. Une primaire d’une « gauche qui gagne », « une gauche qui n’était pas aux affaires mais a su créer la dynamique, l’envie pour pouvoir prétendre gouverner le pays ».

En 2011, le PRG avait présenté Jean-Michel Baylet à la primaire, puis Sylvia Pinel en 2016. Le parti, qui compte aujourd’hui quelque 3.000 adhérents, trois députés et sept sénateurs, s’est depuis divisé et coexiste avec le Mouvement radical présidé par Laurent Hénart.

Si l’idée d’une candidature commune à gauche est globalement soutenue, aucun chemin pour y arriver ne tient la corde. Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a déjà lancé sa propre candidature. De son côté, EELV tiendra sa propre primaire à l’été prochain.