Présentée jeudi soir par le Premier ministre Jean Castex comme une solution face « à la hausse de la violence », l’annonce de la hausse de 8 % du budget du ministère de la Justice pour 2021 a été qualifiée d'« historique » par Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, ce vendredi.

« Ce budget est un budget historique, La France n’a pas eu pour sa justice un budget de cette nature depuis plus de vingt-cinq ans », s’est félicité le Garde des Sceaux, invité de RTL, qui a très souvent, dans sa précédente fonction d’avocat, dénoncé le manque de moyens du secteur.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Près de 2.450 personnes embauchées d’ici fin 2021

Eric Dupond-Moretti estime que cette hausse devrait permettre l’embauche de 2.450 personnels d’ici la fin de 2021 et débloquer l’emploi immédiat de « 950 personnels qui vont entrer en jeu dès le début de l’année prochaine ».

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir cette revalorisation budgétaire, censée rendre la justice « plus rapide ». Il s’exprimait face à des élus et des citoyens dans « Vous avez la parole », sa première grande émission politique depuis son arrivée à Matignon en juillet.

Un budget de 8,2 milliards d’euros en 2021

« On a besoin d’une police efficace. Mais il me semble que de la qualité de la célérité de la réponse pénale dépend une grande partie de la solution » face à « la progression de la violence », a précisé le chef du gouvernement. En 2020, le budget de la Justice était de 7,5 milliards d’euros, en hausse de 4 % par rapport à 2019. Il devrait atteindre 8,2 milliards d’euros pour 2021.

L’annonce de cette hausse budgétaire intervient sur fond de vives tensions entre Eric Dupond-Moretti et les magistrats, qui se sont mobilisés jeudi dans toute la France pour dénoncer l’ouverture d’une enquête administrative contre trois de leurs collègues du Parquet national financier (PNF) et les déclarations jugées « méprisantes » de leur ministre.