Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon lance son think tank
STARTING-BLOCK•Pour le leader de la France insoumise, la France a besoin « d’une nouvelle règle du jeu ». Il souhaite donc l’instauration d’une VIe République20 Minutes avec AFP
A l’approche de la présidentielle de 2022, il y a de moins en moins de doutes sur ce à quoi pense le leader de la France insoumise en se rasant. Jean-Luc Mélenchon a salué lundi une « sorte de créolisation » de la société française qui a besoin d’une « VIe République », à l’occasion du lancement du think tank de son parti, « l’Institut de la Boétie ». Le député, qui s’exprimait à la Mutualité devant des militants de son parti, a expliqué que cet organisme était appelé à se transformer en « fondation » qui sera « à la fois un lieu d’élaboration intellectuelle de haut niveau et un outil d’éducation populaire ».
18 mois « pour convaincre »
Dans un long discours sur la République, qui préfigure les idées qu’il pourrait développer dans une future campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a affirmé : « nous avons besoin d’une nouvelle règle du jeu. Voilà pourquoi la VIe République est un besoin vital de la Nation française ». Il a estimé que les mois qui séparent de la présidentielle de mai 2022 sont « peu de temps ». « Pour nous, la question du programme "L’avenir en commun" (programme de LFI) est essentielle. Et nous avons besoin de ces 18 mois qui sont fort courts pour convaincre et étendre le nombre de ceux qui demain devront se mettre au boulot pour appliquer le programme en question ».
Il en a aussi profité pour critiquer le président Emmanuel Macron qui « voudrait organiser la compétition des territoires, avec une loi dite de "différentiation" ». « Ça veut dire des lois particulières, ce n’est plus la même loi pour tout le monde. Les lois qui se préparent sont des lois contre-républicaines », a-t-il accusé. Le gouvernement a adopté fin juillet un projet de loi visant à simplifier et donc multiplier les expérimentations par les collectivités locales, suivant le souhait d’Emmanuel Macron de permettre « plus de différenciations » entre les territoires.