VISITEMacron profite d’un sommet méditerranéen en Corse pour rencontrer des élus

Corse : Macron profite d’un sommet méditerranéen sur l’île pour rencontrer des élus

VISITELe chef de l’Etat a dîné avec une quinzaine d’élus, dont plusieurs responsables nationalistes. Jean-Guy Talamoni a refusé de participer
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour la troisième fois depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron est en Corse. Il en a profité pour s’entretenir avec les élus, dont plusieurs responsables nationalistes. En arrivant mercredi en fin de journée à Ajaccio, le président a salué « l’identité bien à elle » de l’île. « Elle est corse, française, européenne et méditerranéenne. C’est toute sa force ! Je suis très heureux de la retrouver », a-t-il tweeté.

Présence de Gilles Simeoni

Après avoir célébré le 77e anniversaire de la Libération de la Corse, en 1943, il a participé à un « dîner républicain » avec une quinzaine d’élus, dont les principaux représentants de la mouvance nationaliste qui a renforcé ses positions aux derniers scrutins. Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, était présent mais son collègue de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a refusé d’y participer. « Compte tenu de la situation politique et sociale de la Corse, ce cadre mondain me semble pour le moins inadapté à l’ouverture d’un débat sérieux », a-t-il dénoncé. « Paris s’obstine à traiter la question corse par l’arrogance et par l’abaissement des élus nationalistes », selon lui.

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Etaient en revanche présents les quatre députés de l’île, dont trois sont nationalistes, les deux sénateurs ainsi que les maires d’Ajaccio et de Bastia. « J’ai la volonté d’ouvrir un dialogue de fond, visant à créer les conditions d’une solution politique globale », a expliqué Gilles Simeoni avant le dîner. En ajoutant que, dans le contexte de la crise du Covid, sa « priorité absolue » était « d’alerter le président sur la gravité de la situation économique et sociale de la Corse ».

Le tourisme et le BTP en crise

Devant les élus, Emmanuel Macron a reconnu que la crise avait frappé fortement deux secteurs clés de l’île : le tourisme et le BTP. Il a précisé que l’Etat avait consacré 1,4 milliard d’euros pour les mesures de soutien à la Corse depuis le début de la crise. « Le plan de relance va se déployer dans tous les secteurs dans l’île », a-t-il assuré.

Accompagné de quatre membres du gouvernement : Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires), Gérald Darmanin (Intérieur), Marlène Schiappa (Citoyenneté) et Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), Emmanuel Macron fera le point ce jeudi matin sur l’avancée du programme de projets pour la Corse (développement économique, eau, déchets…) qu’il avait présenté à Bastia en février 2018. Puis il se rendra à Bonifacio pour y rencontrer des responsables du tourisme.

Sommet Med7 à Porticcio

En fin d’après-midi, Emmanuel Macron participera à Porticcio, près d’Ajaccio, au septième sommet du Med7, un forum informel des pays du sud de l’UE, avec les dirigeants italien Giuseppe Conte, espagnol Pedro Sanchez, grec Kyriakos Mitsotakis, portugais Antonio Costa, chypriote Nikos Anastasiades et maltais Robert Abela. Ils discuteront notamment des tensions en Méditerranée orientale entre la Turquie et la Grèce.