Ultime feu vert de l’Assemblée pour le don de chèques-vacances aux soignants
PROPOSITION DE LOI•Ces chèques-vacances seront « réservés aux personnels dont les revenus n’excèdent pas trois Smics », a expliqué un député LREM20 Minutes avec agences
L’Assemblée nationale a donné jeudi son ultime feu vert à une proposition de loi LREM permettant aux salariés de « donner » des congés sous forme de chèques-vacances aux soignants, un dispositif jugé « inefficace » et à « côté de la plaque » par l’opposition de gauche. Le texte, qui avait fait l’objet d’un accord entre députés et sénateurs, doit passer une dernière fois devant le Sénat mercredi prochain pour une adoption définitive.
« Distribués d’ici le 31 décembre prochain », ces chèques-vacances seront « réservés aux personnels dont les revenus n’excèdent pas trois Smics », a précisé son auteur, Christophe Blanchet (LREM). En pratique, un salarié pourra renoncer à un ou plusieurs jours de congé dans une limite fixée par décret, contre le versement par son employeur d’une somme d’argent à l’Agence nationale pour les chèques-vacances. Cette agence répartira ensuite les chèques-vacances aux « établissements médico-sociaux ».
L’opposition déplore cette proposition
Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’Insertion, a salué un « acte de générosité », tout en soulignant qu’il n’a « nullement vocation à se substituer aux politiques publiques ». Elle a ainsi insisté sur la « revalorisation de l’ensemble des carrières » des soignants actée par l’accord du Ségur de la Santé. Ces chèques-vacances, « c’est de la charité et l’hôpital se fout de la charité », a réagi la députée LFI et aide-soignante de profession Caroline Fiat, en assurant citer un soignant. Cette proposition « est à côté de la plaque » et « culpabilise » les salariés, a aussi jugé le communiste Pierre Dharréville.
Le socialiste Alain David a fait part de « son malaise » lui aussi, avec cette « proposition inaboutie et pour tout dire un peu hors sujet ». Chez Libertés et Territoires, Jeanine Dubié a fait part de ses « sérieux doutes » sur la mise en pratique de la mesure. Soutenu par des élus de différents bords, le député LR Maxime Minot a accusé les députés LREM « d’opportunisme politique indécent » et de plagiat. Il avait lui-même déposé le 22 mars une proposition de loi en ce sens.
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