Retrait de Benjamin Griveaux : Après les attaques de Christophe Castaner sur sa vie privée, Olivier Faure dénonce une « faute grave »
AFFRONTEMENT•Quelques heures plus tard, Christophe Castaner a fait son mea culpa, affirmant « regretter » ses propos, si ceux-ci « ont blessé » Olivier FaureManon Aublanc
La passe d’armes entre le ministre de l'Intérieur et le Premier secrétaire du Parti socialiste continue. Lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, ce mercredi après-midi, Olivier Faure a dénoncé une « faute grave » de Christophe Castaner pour avoir évoqué sa vie privée sur fond d’affaire Griveaux.
« Christophe Castaner a commis une faute grave », a déclaré le Premier secrétaire du PS lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale, demandant à Emmanuel Macron « de convoquer le ministre de l’Intérieur dans les meilleurs délais et d’en tirer les conséquences ».
« Une ligne rouge a été franchie »
Mercredi matin, au micro de France Inter, Christophe Castaner s'en est pris à Olivier Faure : « J’ai été surpris d’entendre à votre micro Olivier Faure, que je connais bien, et que j’ai accompagné dans ses séparations et dans ses divorces. J’ai été étonné de ses leçons de morale », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Le ministre réagissait aux propos d’Olivier Faure qui avait dénoncé la veille la « légèreté incroyable » de Benjamin Griveaux. Ce dernier a retiré sa candidature à la mairie de Paris, vendredi dernier, après la diffusion de vidéos à caractère sexuel l’impliquant.
« Ce matin une ligne rouge a été franchie. Le fait pour un ministre de l’Intérieur de chercher à intimider l’un des dirigeants de l’opposition, en ayant recours à des insinuations relevant de sa vie privée, est une atteinte au fondement de la démocratie », a poursuivi Olivier Faure, ajoutant : « La séparation entre le débat politique et la vie privée est la règle de toutes les démocraties. »
Quelques heures plus tard, Christophe Castaner a fait son mea culpa, affirmant «regretter» ses propos, si ceux-ci «ont blessé» le premier secrétaire du Parti socialiste. «Si mes propos l'ont blessé, je les regrette. Il n'y avait aucune menace», a déclaré le ministre.