Nuances politiques aux municipales : Le seuil de 3.500 habitants retenu par Christophe Castaner
ELECTIONS•Retoqué par le Conseil de l’État, le ministre de l’Intérieur a publié une nouvelle circulaire qui fixe à 3.500 habitants – et non plus 9.000 – le seuil au-delà duquel les préfets devront attribuer des étiquettes politiques aux listes candidates aux municipales20 Minutes avec AFP
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a retenu mardi le seuil de 3.500 habitants au-delà duquel les préfets attribuent des étiquettes politiques aux listes candidates aux élections municipales, après que le Conseil d'Etat a sanctionné pour partie sa circulaire ministérielle.
Un seuil à 9.000 habitants dans un premier temps
Dans un communiqué, Christophe Castaner ajoute que la nouvelle circulaire prévoit « qu’une liste qui n’a pas reçu d’investiture, mais est soutenue par un parti politique » se verra attribuer la nuance « divers gauche » (liste soutenue par exemple par le PS), « divers droite » (liste soutenue par LR par exemple) ou « divers centre » (liste soutenue par LREM).
Six recours avaient été déposés contre la circulaire du ministre qui avait fixé à 9.000 habitants et plus le seuil au-delà duquel les préfets attribuent une couleur politique aux listes. Les partis (LR, PS, Debout la France notamment), à l’origine des recours, dénonçaient un « tripatouillage électoral » du gouvernement.
Debout la France dans le bloc « droite » et non plus « extrême droite »
Outre le seuil de nuançage désormais fixé à 3.500 habitants et plus ainsi qu’aux « chefs-lieux d’arrondissement », le nouveau texte reclasse, comme réclamé par le Conseil d’État, dans le bloc « droite » les listes Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan et non plus à l’extrême droite.
La nouvelle circulaire crée une nuance « union du centre », par analogie, souligne le ministre, « avec les nuances "union de la gauche" et "union de la droite" ». Elle sera « attribuée aux listes investies par plusieurs formations centristes, dont La République en marche », précise le ministère.
« Comme je m’y étais engagé, la circulaire du 10 décembre 2019 a été modifiée sans délai pour tenir compte de l’ordonnance du Conseil d’État, sans renoncer à mettre en place un nuançage qui réponde aux attentes légitimes et maintes fois exprimées des élus locaux, et qui corresponde aux évolutions du paysage politique français », a déclaré Christophe Castaner qui a décidé « de publier » la nouvelle mouture de la circulaire.