Réforme des retraites : La France insoumise dévoile son propre projet de réforme
CONTRE-PROJET•Le parti de Jean-Luc Mélenchon promet un retour de la retraite à 60 ans, entre autres20 Minutes avec AFP
Face à la « logique comptable et d’austérité du gouvernement », les députés La France insoumise ont présenté ce mercredi leur « contre-projet » de réforme des retraites pour « des jours heureux ». Les Français partent à la retraite « trop tard et trop pauvres », a déclaré le député Adrien Quatennens devant la presse. Le groupe de Jean-Luc Mélenchon propose de fixer l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, un « âge décent », avant 63 ans, âge de l’espérance de vie en bonne santé.
Le nombre d’annuités nécessaires pour effectuer une carrière complète serait abaissé de 43 à 40, dans lesquelles seraient intégrés les trimestres au RSA le cas échéant. Et les personnes ayant effectué une carrière complète devraient bénéficier d’une retraite au minimum égale au Smic. Le contre-projet revient sur le calcul du montant des pensions, qui se baserait non plus sur les 25 meilleures années dans le privé, mais sur les 10 meilleures, pour diminuer l’impact des « carrières hachées et des temps partiels ».
Un bonus de 500 euros par enfant
Adrien Quatennens a également annoncé vouloir « harmoniser par le haut » la prise en compte de la pénibilité, en l’étendant à d’autres métiers. En contrepoint de la majoration de 5 % par enfant mise en place par la réforme, sa collègue Clémentine Autain a avancé une majoration annuelle de 500 euros par enfant. Elle serait attribuée aux femmes par défaut, et partagée entre les deux parents s’ils ont pris un congé parental égal.
Mathilde Panot a mis en avant la nécessité de la « bifurcation écologique et sociale de notre économie », qui permettrait, en créant des emplois, de financer le système de retraite voulu par les insoumis. « Oui c’est plus coûteux, mais on peut le faire par la hausse des salaires et des cotisations », a affirmé Adrien Quatennens.
Il s’agira également de mobiliser le Fonds de réserve pour les retraites, la Caisse d’amortissement de la dette sociale, et de supprimer les niches fiscales sur les retraites complémentaires, selon LFI. Ce contre-projet a été élaboré en collaboration avec le collectif militant Nos retraites et le think tank Intérêt général.