Edouard Philippe : La « bonne foi » de Delevoye est « totale » sur ses activités
SOUTIEN•Le haut-commissaire aux retraites, mis en cause sur ses activités parallèles, n’exclut pas de démissionner20 Minutes avec AFP
Le Premier ministre Édouard Philippe juge que « la bonne foi de Jean-Paul Delevoye est totale », après les mises en cause du haut-commissaire aux Retraites sur ses activités parallèles, selon une déclaration publiée sur le site du Parisien samedi.
Le « monsieur retraites » du gouvernement a reconnu avoir omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui scrute patrimoine et activités des membres du gouvernement, sa fonction d’administrateur bénévole dans un institut de formation de l'assurance, l'Ifpass. D’autres oublis sont apparus depuis : il siège bénévolement depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF et préside l’Observatoire régional de la commande publique des Hauts-de-France.
La Haute Autorité se réunira mercredi
Jean-Paul Delevoye a aussi cumulé sa fonction gouvernementale avec celle, rémunérée, de président d’un think tank du monde de l’éducation, Parallaxe. Le haut-commissaire avait déclaré ce cumul, qu’il a depuis appris ne pas être autorisé.
Selon le chef du gouvernement, « il s’en est expliqué. Quand il a eu la certitude que quelque chose dans sa déclaration n’allait pas, il a à la fois démissionné des mandats pour lesquels il n’était pas rémunéré, et s’est engagé à rembourser immédiatement les sommes en question. »
Le procureur de Paris a demandé des précisions à la HATVP sur le défaut de déclaration d’activité de Jean-Paul Delevoye. Une réunion du collège de la Haute Autorité se tiendra mercredi.
Prêt à en tirer « les conséquences »
Jean-Paul Delevoye n'a pas exclu de démissionner pour préserver la réforme des retraites dont il est l’artisan et qui est contestée de toutes parts. « Ce n’est pas à moi de juger mais si j’estimais, à un moment, que je suis devenu un sujet de fragilité, j’en tirerais les conséquences », a-t-il déclaré vendredi à Libération.
Edouard Philippe a par ailleurs appelé les grévistes opposés à cette réforme que les Français risquent de ne pas « accepter » d’être « privés » des fêtes de Noël. « Je vois bien que tout le monde voit arriver Noël avec inquiétude. Noël, c’est un moment important. Mais il faudra que chacun prenne ses responsabilités » a prévenu le Premier ministre, après dix jours d'un mouvement perturbant fortement les transports.