LEGISLATEURDes ONG veulent une commission d’enquête sur la gestion des migrants

Migrants : Cinq ONG réclament une commission d’enquête parlementaire sur la gestion aux frontières

LEGISLATEURCes organisations estiment que les droits fondamentaux des personnes migrantes ne sont pas respectés aux frontières françaises
Dans un camp de migrants et migrantes, à Calais, en septembre.
Dans un camp de migrants et migrantes, à Calais, en septembre.  - Phil Harris/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plusieurs associations et ONG réclament mercredi l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur la situation des migrants et migrantes « aux frontières » françaises. « Aujourd’hui, de nombreuses atteintes aux droits fondamentaux des personnes migrantes sont constatées aux frontières : absence de tout dispositif sanitaire et social, destruction d’abris, obstacles à la demande d’asile, non-protection des mineurs isolés, refoulements systématiques, comportements brutaux, harcèlement des personnes solidaires… », dénoncent les cinq organisations dans un communiqué.

Amnesty International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières et le Secours Catholique demandent donc « aux députés l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire afin de renforcer et de compléter ces constats et, surtout, de proposer des mesures concrètes pour que soient respectés les droits fondamentaux des personnes exilées ». Des mobilisations sont prévues à partir de 11h00 dans cinq « villes-frontières », Briançon, Calais, Dunkerque, Hendaye et Menton.

Des parlementaires entravés dans leur droit de visite

Dans cette dernière ville, plusieurs députées de La France Insoumise (LFI) ont tenté ces dernières semaines d’exercer leur droit de visite parlementaire à la police aux frontières. Elles se sont vues refuser l’accès à ces lieux de « privation de liberté », avait dénoncé la députée Manon Aubry.

Les députés LFI ont lancé mi-novembre une campagne baptisée « #37314morts », en référence au « nombre de personnes qui ont péri aux frontières européennes depuis 1993 ». Objectif : « Porter à l’attention du plus grand nombre les mauvais traitements que subissent les personnes qui cherchent refuge dans notre pays, afin que ces pratiques cessent ».