Française des Jeux : L’Etat va céder 52 % du capital, soit « un maximum » de 99,3 millions d’actions
PRIVATISATION•La fourchette indicative de prix a été fixée entre 16,50 euros et 19,90 euros par actionManon Aublanc
Dans le cadre de la privatisation de la Française des Jeux, l’Etat va céder « un maximum » de 99,3 millions d’actions du groupe, soit 52 % du capital, une opération qui devrait lui rapporter jusqu’à 1,9 milliard d’euros.
Jeudi, au premier jour de la souscription permettant de réserver des actions, une période qui précède son entrée en Bourse prévue le 21 novembre, le groupe a détaillé les conditions tarifaires et techniques de l’opération.
Entre 1,6 et 1,9 milliard d’euros dans les caisses de l’Etat
Elle « consistera en la cession par l’Etat d’un nombre maximum de 99.320.000 actions existantes FDJ, représentant un maximum de 52 % du capital social de FDJ », a précisé l’entreprise dans un communiqué. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait déjà indiqué mercredi soir au Parisien que la fourchette indicative de prix avait été fixée entre 16,50 euros et 19,90 euros par action.
L’Etat devrait donc tirer de l’opération entre 1,6 et 1,9 milliard d’euros, sans intégrer la décote de 2 % annoncée pour les investisseurs particuliers, selon un calcul de l’AFP. « Aujourd’hui, avec le lancement de l’introduction en Bourse, s’ouvre la dernière étape menant à la privatisation de La Française des Jeux et à sa cotation à la Bourse de Paris », a mis en avant la PDG Stéphane Pallez, citée dans le communiqué.
En entreprise en bonne santé financière
Elle a dit « se réjouir qu’une part importante de l’offre soit réservée aux particuliers, notamment à nos détaillants, et aux salariés qui bénéficieront de conditions préférentielles pour acheter des actions FDJ ». « Nous espérons qu’ils seront nombreux à participer à l’opération pour devenir actionnaires dans la durée d’un groupe solide, dynamique, innovant et responsable. Ils pourront ainsi bénéficier du partage des fruits de sa croissance, grâce à une politique de dividende attractive, dont l’objectif est de distribuer 80 % du résultat net dès 2020 », a-t-elle rappelé.
Héritière de la loterie nationale créée en 1933, la FdJ est une des rares entreprises publiques françaises en bonne santé financière. Son nom est aussi très familier pour les Français, qui ont encore misé l'an dernier près de 16 milliards d'euros dans ses jeux d’argent et de hasard.