Elle n’a pas pu retenir ses larmes. Invitée sur le plateau de France Inter, ce jeudi, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Nuit d’épine(s), Christiane Taubira a lu un extrait, où elle revient sur les attentats du 13 novembre 2015, durant lesquels elle était ministre de la Justice, qui ont fait 131 morts.

Invitée à lire un extrait de son ouvrage, paru ce jeudi chez Plon, celle qui était ministre de la Justice au moment des attentats qui ont visé le stade de France, le Bataclan et plusieurs bars de Paris a été submergée par l’émotion. De cette soirée, Christine Taubira explique d’abord qu’elle a gardé le « souvenir presque tétanisant d’une nuit très douce, qui invite à la tendresse ».

« Ces enfants qui ne comprendront pas pourquoi maman ou papa ne reviennent pas »

« Je pleure sur ces jeunes vies arrachées (…) ces amoureuses saccagées par le chagrin, je pleure sur ces enfants qui ne comprendront pas pourquoi maman ou papa ne reviennent pas, je pleure sur ces jeunes filles enjouées, si habiles à éveiller le désir, figées cette nuit, dans un calme encore tiède », a débuté celle qui a été garde des Sceaux de 2012 à 2016.

A la lecture de l’anaphore, Christiane Taubira s’est laissé submerger par l’émotion : « Je pleure sur ces garçons chatouilleux et maladroits, sur ces crâneurs et flambeurs qui ne connaîtront pas l’angoisse de vieillir (…) je pleure sur ces dizaines, ces centaines d’amis, de copains, de collègues qui vont devoir inventer des histoires extraordinaires pour tenir bon eux-mêmes, pour tenir au lasso leurs souvenirs car le malheur ne se contente jamais de l’ordinaire », a-t-elle conclu la voix brisée.