Grand-Est : Le président de la région va retourner travailler aux urgences de Mulhouse, en pleine crise
PENURIE•Jean Rottner (LR), médecin de formation, va adapter son emploi du temps pour travailler aux urgences de l’hôpital de Mulhouse face aux manques d’effectifs20 Minutes avec AFP
L’actuel président (LR) de la région Grand-Est, Jean Rottner, va renfiler sa blouse de médecin urgentiste à partir d’octobre pour donner un coup de main aux services des urgences de Mulhouse (Haut-Rhin) en grave manque d’effectifs, a indiqué ce samedi le Groupement hospitalier régional Mulhouse Sud-Alsace (GHRMSA). « Je viens donner un coup de main à une équipe qui en a besoin », a confirmé l’intéressé, qui compte « aménager (ses) horaires personnels (…) pour aller travailler de manière partielle » à l’hôpital.
A la tête de la région Grand-Est depuis octobre 2017, Jean Rottner était auparavant chef de service et directeur de pôle à l’hôpital Emile-Muller jusqu’en 2010, année où il est devenu maire de Mulhouse. Les urgences de l’hôpital de Mulhouse, en grève depuis des mois comme des centaines de services d’urgence en France, font face à de nombreux départs de médecins épuisés par les conditions de travail. A partir d’octobre, à peine huit médecins devront faire fonctionner un service qui comptait encore 24 urgentistes en début d’année.
Vers une fermeture temporaire ?
« Quand on est médecin – et je suis resté médecin –, on se pose la question de savoir ce qu’on peut faire de plus et il y a la solution d’aller sur le terrain donner un coup de main à une équipe qui est forte et essaie de s’en sortir », a expliqué Jean Rottner. Pour le président de la région Grand-Est, « la première urgence est de redonner confiance » à l’équipe restante, en « assurant une transition nécessaire » en attendant l’arrivée d’un chef de service permanent.
Jean Rottner a précisé envisager de reprendre son activité de médecin urgentiste « au maximum jusqu’à la fin de l’année ». Selon le journal L’Alsace, l’éventualité d’une « fermeture temporaire » des urgences de Mulhouse, faute d’effectifs, serait « désormais évoquée comme possible en interne ». Par manque de médecins, les urgences d’Altkirch avaient été fermées le dimanche 8 septembre.