DEMISSIONFrançois de Rugy se compare à Pierre Bérégovoy

Démission de François de Rugy: L'ex ministre se compare à Pierre Bérégovoy

DEMISSIONL'ancien Premier ministre de François Mitterrand s'était suicidé le 1er mai 1993, alors que des suspicions de corruption pesaient sur lui et que la gauche venait de subir une lourde défaite aux législatives
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministre démissionnaire François de Rugy, au cœur de révélations sur des dépenses excessives, s’est comparé mardi soir à Pierre Bérégovoy qui s’est suicidé en 1993, en évoquant les « mots » de François Mitterrand à l’égard de son ancien Premier ministre « livré aux chiens ». Après une semaine de polémiques autour de dîners fastueux lorsqu’il présidait l’Assemblée, François de Rugy a annoncé mardi sa démission du ministère de l’Ecologie, dénonçant un « lynchage médiatique ». Il a été remplacé par la ministre des Transports Elisabeth Borne.

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« Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy », a tweeté l’ancien ministre de la Transition écologique mardi soir, en joignant une vidéo du discours prononcé par l’ancien président socialiste lors des obsèques, le 4 mai 1993, de son ancien Premier ministre.

« Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie, au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous », avait déclaré François Mitterrand.

L’expression « de la tristesse, de l’amertume »

Le président du groupe LREM au Sénat et ancien socialiste François Patriat, qui avait assisté aux obsèques de François Bérégovoy, a vu mardi sur LCI dans le tweet de François de Rugy l’expression « de la tristesse, de l’amertume ».

« Je vois bien que quelqu’un qui se sent agressé injustement, qui se sent pourchassé puisse avoir ce genre de réaction », a déclaré le sénateur de Côte d’Or, en ajoutant que Pierre Bérégovoy n’avait « jamais supporté l’opprobre dont il était l’objet » au sujet d’un prêt privé sans intérêt reçu d’un ami de François Mitterrand.

Le 1er mai 1993, le long d’un canal de la Nièvre, Pierre Bérégovoy, 67 ans, alors député, s’est donné la mort sans laisser un mot d’explication. Militant autodidacte issu du syndicalisme, devenu Premier ministre de François Mitterrand (avril 1992 – mars 1993), il a mis fin à ses jours alors que des suspicions de corruption pesaient sur lui et que la gauche venait de subir une lourde défaite aux législatives.