François de Rugy a fait réaliser plus de 63.000 euros de travaux dans son appartement de fonction
GOUVERNEMENT•Les époux De Rugy ont fait réaliser plus de 63.000 euros de travaux, payés par le contribuable, dans les appartements qu’ils occupent au ministère de la Transition écologiqueManon Aublanc
Mauvaise semaine pour François de Rugy. Après les révélations sur les fastueux dîners organisés lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, Mediapart annonce, ce jeudi, que plus de 63.000 euros de travaux ont été réalisés dans les appartements privés du ministère.
Selon le site d’information, les époux de Rugy ont réalisé, entre fin 2018 et début 2019, plus de 63.000 euros de travaux « de confort », payés par le contribuable, dans les appartements privés qu’ils occupent au ministère de la Transition écologique, situé dans l’hôtel de Roquelaure, dans le VIIe arrondissement de Paris.
Un dressing à 17.000 euros
Le ministre de la Transition écologique et sa femme Séverine de Rugy, journaliste au magazine Gala, ont notamment fait rénover les peintures (35.390 euros), les moquettes et les parquets (4.639 euros), les salles de bains (6.057 euros), et installé un dressing géant (16.996 euros). « Non seulement il s’agissait pour l’essentiel de travaux de confort, selon plusieurs sources concordantes, mais ce ne sont pas les prestataires les moins onéreux qui ont été choisis pour les réaliser », explique Mediapart dans son enquête.
Le cabinet du ministre, lui, avance que « le coût de ces travaux » était justifié par le « caractère particulier du bâtiment » et la nécessité de faire appel « à des artisans qualifiés ». L’entourage de François de Rugy a expliqué que les peintures, qui n’avaient « pas été refaites depuis 2003 », étaient « craquelées » et présentaient « de nombreuses taches et traces d’humidité », ou encore que les sols étaient troués et tachés par endroits.
Un bâtiment vétuste selon les services de gestion du parc immobilier du ministère
Pour justifier les travaux, le cabinet du ministre a également transmis, à nos confrères, un courriel daté du 16 novembre 2018 dans lequel les services chargés de la gestion du parc immobilier du ministère évoquent « la vétusté actuelle des différentes pièces, laquelle résulte de l’absence de travaux, y compris de rafraîchissement, depuis plusieurs années ».
« Si le montant des différents travaux réalisés est important, il est lié au caractère très particulier des lieux où ils ont été effectués : l’Hôtel de Roquelaure, comme d’autres ministères, est un élément du patrimoine français, construit au début du XVIIIème siècle. L’ensemble de ces travaux ont été réalisés dans le strict respect des règles légales et procédures en vigueur », s'est justifié François de Rugy dans un long message publié sur son compte Facebook.