INTERVIEWThomas Cazenave (LREM) ambitionne de présenter un projet pour Bordeaux

Municipales 2020: «Renouveau Bordeaux traduit notre volonté de présenter un projet», assure Thomas Cazenave (LREM)

INTERVIEWThomas Cazenave, un proche d’Emmanuel Macron, semble se rapprocher de plus en plus d’une candidature aux municipales de 2020 à Bordeaux
Mickaël Bosredon

Propos recueillis par Mickaël Bosredon

L'essentiel

  • Thomas Cazenave a pris la tête d’un nouveau mouvement, Renouveau Bordeaux.
  • Pour lui, il s’agissait de franchir une nouvelle étape après les élections européennes.
  • S’il n’annonce pas encore sa candidature, il dit attendre désormais le soutien officiel de La République en Marche.

Délégué interministériel à la réforme de l’Etat, proche d’Emmanuel Macron, Thomas Cazenave, Bordelais de naissance, s’intéresse de plus en plus à sa ville natale. Il vient de lancer un mouvement, Renouveau Bordeaux, qui pourrait bien être le socle sur lequel il va s’appuyer en vue des municipales de 2020.

Pourquoi avoir lancé ce mouvement ?

Il s’inscrit dans la continuité du travail que nous avons lancé il y a bientôt un an, avec la grande marche des quartiers. Nous étions allés frapper aux portes des Bordelaises et des Bordelais. Ensuite, il y a eu des ateliers sur des thématiques (transport, écologie…) Là, maintenant que les élections européennes sont passées, il était important de franchir une nouvelle étape, et de lancer un mouvement.

Votre stratégie en vue des municipales est donc bien établie ?

Je ne sais pas si on peut parler de stratégie, mais il traduit notre volonté de participer pleinement à cette échéance-là [les municipales], car c’est un moment important pour la ville. Et donc de pouvoir être en mesure de proposer un projet, une ambition, pour les prochaines années. C’est le sens de ce mouvement.

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Vous prenez la tête de ce mouvement. Vous serez donc candidat ?

J’ai pris la tête de ce mouvement et je souhaite qu’il soit soutenu le plus largement possible, par La République en Marche d’abord, et j’espère que le soutien officiel du parti interviendra d’ici à quelques semaines ou quelques mois, mais au-delà aussi. Je veux qu’on dépasse les frontières entre les formations politiques. Mais cette démarche est là naturellement dans la perspective des municipales.

Vous avez rencontré le nouveau maire de Bordeaux Nicolas Florian ?

Tout à fait. Peu de temps après son élection. Je lui ai présenté le sens de notre démarche, notre volonté de présenter un projet et des nouvelles personnalités. C’était un premier contact.

Vous avez déclaré qu’après 25 ans d’Alain Juppé, il fallait sortir des grands projets urbanistiques à Bordeaux, et qu’il fallait sans doute se pencher sur de nouvelles thématiques. A quoi pensez-vous ?

Je pense que la transformation urbaine de la ville a été largement définie et engagée par Alain Juppé, et que les défis qui se posent sont moins de lancer de grandes opérations, que de vivre différemment la ville. Il faut adapter la ville à l’enjeu de la transition écologique, à la manière dont on se déplace, dont on gère nos déchets, dont on laisse de la place à la nature, à comment on peut s’y loger… Le projet sera peut-être moins spectaculaire d’un point de vue urbain, mais tout aussi ambitieux. Il faut faire de Bordeaux la ville aux avant-postes de la transition écologique.

Qu’est-ce que vous pensez du débat sur le métro à Bordeaux ?

Est-ce que poser la question de la construction d'une nouvelle infrastructure comme un métro, permettra de répondre vite aux problèmes qui se posent dès maintenant en termes de mobilité, et qui vont devenir plus pressants au fur et à mesure que les opérations urbaines, en particulier sur la rive droite, verront le jour ? Je pense plutôt qu’il faut proposer des réponses sur de nouvelles formes de mobilité, sur une utilisation différente de l’espace public…

Effectivement, il y a de grandes opérations urbaines qui sont lancées, mais pas encore réalisées, et qui sortiront ces prochaines années…

Oui, sur la rive droite notamment. Le premier des enjeux c’est d’assurer que les infrastructures, les services publics, sont là, sinon la vie sociale a du mal à prendre, je pense à certains nouveaux quartiers qui sont sortis comme les Bassins à Flot. Rive droite, quand les projets seront conduits à leur terme, il y a aura des dizaines de milliers de personnes supplémentaires, quelles solutions de transport mettons-nous en place pour accompagner cette croissance ?