VIDEO. L'échec ultime de Valls aux municipales de Barcelone
CAMOUFLET•Avec environ 13 % des voix, selon des résultats quasi définitifs, Manuel Valls, 56 ans, a été largement devancé par ses adversairesN.Sa avec AFP
C’est ce qu’on appelle un pari perdant. Il était venu pour « gagner » la mairie de sa ville natale de Barcelone après l’échec de ses ambitions présidentielles en 2017 en France. Mais l’ancien Premier ministre français Manuel Valls a essuyé un revers dimanche en n’arrivant que quatrième aux municipales.
Avec environ 13 % des voix, selon des résultats quasi définitifs, Manuel Valls, 56 ans, a été largement devancé par le candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC) Ernest Maragall (environ 21 %) et la maire sortante de gauche radicale Ada Colau (près de 21 %). Ernest Maragall devrait devenir le premier maire indépendantiste de la deuxième ville d’Espagne.
Une candidature inédite
L’ancien Premier ministre socialiste français (2014-2016), soutenu à Barcelone par le parti libéral anti-indépendantiste Ciudadanos, n’aura donc pas été « la grande surprise » de ce scrutin, comme il n’a cessé de le répéter à la fin de sa campagne. « Ma liste (…) est loin de nos attentes et de mes attentes », a-t-il reconnu.
Cette candidature à une élection municipale dans une grande métropole après une carrière politique de premier plan dans un autre pays était inédite en Europe, où tout citoyen peut se présenter à des élections locales dans un autre pays que le sien depuis le traité de Maastricht.
Elevé par un père catalan
Né à Barcelone en août 1962, Manuel Valls a été élevé à Paris par un père catalan – le peintre Xavier Valls – et une mère italo-suisse puis naturalisé français à 20 ans. « Depuis ma naissance (…) ma relation avec Barcelone », où il passait ses vacances, « a été intime, constante », avait-il dit lors de l’annonce de sa candidature en septembre qui avait mis fin à des mois de suspense.
A la suite de son échec aux primaires socialistes pour la présidentielle 2017 en France et son ralliement à Emmanuel Macron, Manuel Valls avait décidé de changer d’horizon en s’engageant de l’autre côté des Pyrénées, multipliant meetings et manifestations contre les indépendantistes catalans qui ont tenté de faire sécession il y a un an et demi.