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L'extrême droite est «le cheval de Troie de Poutine» en UE pour Cohn-Bendit

Européennes 2019: L'extrême droite est «le cheval de Troie de Poutine», accuse Cohn-Bendit

INGERENCE RUSSESelon Daniel Cohn-Bendit, les partis de l’extrême droite européenne sont fortement liés à Poutine et à la Russie
Jean-Loup Delmas

J.-L.D. avec AFP

L’extrême droite européenne, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen, est « le cheval de Troie » en Europe du président russe Vladimir Poutine, a accusé ce dimanche l’ancien dirigeant écologiste Daniel Cohn-Bendit, soutien de la liste Renaissance (LREM-MoDem).

Ce proche d’Emmanuel Macron l’a affirmé lors d’une session Facebook Live organisée par Renaissance, au lendemain du scandale qui a provoqué la chute de la coalition entre la droite et l’extrême droite en Autriche.

« Fortement liés à Poutine »

Secrètement filmé par une caméra cachée, le vice-chancelier d'extrême droite Heinz-Christian Strache a discuté, quelques mois avant les législatives de 2017, avec une femme qu’il croyait liée à une influente personnalité russe, de la possibilité d’un soutien financier en échange de l’accès à des marchés publics autrichiens. La révélation de cette séquence a provoqué sa démission et la rupture de la coalition.

« Marine Le Pen, l’extrême droite autrichienne, l’extrême droite allemande sont fortement liés au parti de Poutine et à Poutine », a souligné Daniel Cohn-Bendit, soulignant que « l’extrême droite autrichienne est l’alliée privilégiée du Rassemblement national ». Voter pour ces listes aux élections européennes dimanche prochain reviendrait donc à élire « des gens qui pensent déconstruire l’Europe avec les Américains pour Trump, ou avec les Russes pour Poutine ».

Des risques de fuite vers la Russie ?

Le FPÖ de Strache avait signé, avant son arrivée au pouvoir à Vienne, un accord de coopération avec Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, qui lui vaut des accusations récurrentes de liens troubles avec Moscou.

Daniel Cohn-Bendit a ainsi expliqué dimanche que « les services de renseignement allemands ont dit qu’ils ne voulaient plus travailler avec l’Autriche parce que le ministre de l’Intérieur autrichien (…) donnait aux Russes des informations que les services européens échangeaient ».

Selon le journal allemand Welt am Sonntag, le patron des renseignements allemands, Thomas Haldenwang, a indiqué lors d’une audition au Bundestag cette semaine que la coopération avec l’Autriche en matière de renseignement comportait des risques de fuite vers la Russie.