Edouard Philippe et ses ministres se «délocalisent» en Charente
GOUVERNEMENT•Apprentissage, ruralité et redynamisation des centre-villes sont au programme d'un séjour censé illustrer les réformes menées depuis le début du quinquennat20 Minutes avec AFP
Le gouvernement poursuit son tour de France. Après le Lot, le Cher et la Haute-Garonne, le gouvernement opère ce mercredi sa quatrième « délocalisation » dans les territoires. Le Premier ministre, Edouard Philippe, et ses conseillers, sont attendus dès ce soir en Charente. Ils devraient être rejoints par des ministres.
L’enjeu du séjour prévu pour durer 48 heures : illustrer la portée des réformes menées depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, a soufflé Matignon. Un exercice qui a essuyé une série de tempêtes (l’affaire Benalla, des démissions au gouvernement et la crise sociale née avec les « gilets jaunes »).
Un CFA, le club des aînés ou encore une usine de charentaises…
Le chef du gouvernement commencera son voyage par la visite du centre de formation des apprentis (CFA) à Chasseneuil-sur-Bonnieure, alors que la réforme du financement de l’apprentissage, issue de la loi Avenir professionnel, entre en application et remet à plat le système pour le millier de CFA qui accueillaient 437.000 apprentis fin 2018.
Le Premier ministre visitera également une exploitation agricole, puis une viticole ; l’occasion de revenir sur la loi issue des Etats généraux de l’alimentation, censée permettre aux exploitants de mieux vivre de leur activité, et d’aborder les thématiques de sortie du glyphosate ou de conversion au bio.
Conclusion du déplacement à Angoulême
Vendredi, Edouard Philippe se rendra dans une maison de services publics à Aubeterre-sur-Dronne, un village de quelque 400 habitants. Une visite qui fait écho à la promesse du chef de l’Etat d’avoir dans chaque canton un bouquet de services publics, dans un lieu baptisé France services. Le Premier ministre se rendra également auprès du Club des aînés de Vouzan (environ 800 habitants), alors que le gouvernement planche sur une « loi de programmation de la dépendance » qui doit être présentée à l’automne et doit permettre de lever d’ici 2030, quelque 9 milliards d’euros.
Après un arrêt dans une usine de charentaises, Edouard Philippe conclura son séjour à Angoulême, où il mettra en avant le programme « actions cœur de ville ». Déployé depuis un an auprès de 222 villes, ce dispositif doit permettre de mobiliser cinq milliards d’euros sur cinq ans pour ramener des habitants et des commerces dans les centres-villes délaissés.