Le G2 de Rachida et Nathalie... Sarkozy, l'héritier de De Gaulle...
POLITIQUE•En direct de Royan, tout ce qu'il faut savoir sur la rentrée de l'UMP...Vincent Glad
De notre envoyé spécial à Royan,
Après une soirée d'ouverture plutôt réussie sous le signe de l'«unité», les cadres de l'UMP, qui organisent ce week-end leurs universités d'été, peuvent souffler: la famille est réunie et Royan ne ressemblera pas à La Rochelle. Instantanés de rentrée.
Le G2 de Rachida et Nathalie
Vexées Rachida Dati et Nathalie Koscisuko-Morizet de ne pas être invitées au fameux G7 qui réunit autour de Sarkozy les ministres les plus «politiques»? Pas du tout, assure dans un éclat de rire la secrétaire d’Etat à l’Ecologie: «Avec Rachida, on se fait un G2!». Les deux jeunes ministres se sont en effet ostensiblement affichées ensemble samedi, Kosciusko-Morizet allant même jusqu’à raccompagner Dati à sa voiture.
Quel est le sens de cette nouvelle amitié? «Ca faisait longtemps qu’on s’entendait bien, nous confie la secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Mais au mois de juillet, on s’est dit qu’on devait faire un bout de chemin ensemble pour retrouver l’ambiance de la campagne présidentielle». Concrètement, les deux ministres devraient faire des déplacements ensemble à la rencontre des Français, «sans le kit habituel du préfet». Autrement dit des rencontres plus informelles, moins ministérielles.
La bulle Dati se dégonfle
Si le ventre de la ministre de la Justice est bien gonflé, le buzz autour de son enfant n’a pas enflammé Royan. Très discrète, presque timide, Rachida Dati a fait un passage rapide aux universités d’été avant de «prendre un avion» à la mi-journée. Pas de nouvelles du bébé donc. Même les Jeunes UMP de Paris avec qui elle a longuement déjeuné ne lui ont pas posé la question. «Avec Rachida, on ne parle que de politique», nous explique le chef de la bande. Qu’est ce qu’ils sont bien élevés, ces jeunes.
Sarkozy, l'héritier de De Gaulle
Roger Karoutchi, vieux compagnon de route de Sarkozy, nous explique en aparté sa vision du sarkozysme, un concept un peu flottant ces derniers temps. «En fait, il y a une cohérence. Sur bien des points, il est un héritier de la vision révolutionnaire de De Gaulle dans les années 50. Comme le Général, Sarkozy veut redonner une place centrale à la France dans le monde. Il veut aussi repenser, comme le faisait De Gaulle, le rapport entre capital et travail en développant l'intéressement».
Le show Xavier Bertrand
En l’absence de Nicolas Sarkozy, qui a trouvé que ces universités d’été n’étaient pas assez «présidentielles» pour lui, la star à Royan, c’est Xavier Bertrand. En tant que ministre du Travail et secrétaire général adjoint de l'UMP, il peut parler sur tout et se régale. Pour son déjeuner du samedi midi, il n’a pas fait les choses à moitié: une trentaine de journalistes l’entourent pour une longue explication de texte.
Surjouant le ministre détendu et ouvert à la discussion, il se contente en fait d’éluder les questions sensibles par ces petites phrases dont il a le secret. Sa plus belle, après le dessert: «Il faut éviter les petites phrases qui mettent de l’huile sur le feu pour se concentrer sur les débats qui mettent de l’huile dans les rouages». Et pour ceux qui n’auraient pas compris que Bertrand est sans langue de bois: «Vous auriez pu me prévenir que Franck est derrière moi, plaisante t-il quand Louvrier, le conseiller en communication de Sarkozy le salue. Bon, il est parti, on va pouvoir rediscuter tranquillement». Xavier Bertrand, prix d’interprétation du «faux off» au festival de Royan.
Nadine Morano, reine du dancefloor
Il est minuit vendredi soir. Les débats sont finis depuis bien longtemps, un DJ a pris la place et les Jeunes UMP dansent sur de la musique techno, dans une ambiance digne d’une grande fiesta à HEC. Et surprise, qui arrive dans la foule? Nadine Morano, très très en forme, qui offre une leçon de danse à des jeunes ravis de pouvoir tenter une approche sur la secrétaire d’Etat à la Famille. Christian Estrosi arrivera quelques minutes plus tard po ur esquisser un pas de danse avec Morano. Mais en version plus empruntée. La reine de la piste, c’est Nadine.
Un journaliste du «Parisien», resté tard le soir suite à des problèmes techniques, a pu filmer par hasard la scène.