Fan de... Christian Estrosi ou Nadine Morano
POLITIQUE•Aux universités d'été de l'UMP, le spectacle est aussi sur les tee-shirts...Vincent Glad
De notre envoyé spécial à Royan,
Comme le veut la tradition, à l’UMP, ce sont les jeunes qui tiennent la vedette aux universités d’été. Venus de toute la France à Royan ce week-end, les Jeunes Populaires ont l’occasion de rencontrer leurs «aînés» pour les «mettre sur le grill».
C’est en tout cas que ce que dit la brochure. En réalité, de nombreux militants sont avant tout venus soutenir «leur» ministre (ou ex-ministre). A quoi reconnaît-on son ministre? A son département d’origine, tout simplement.
Les plus visibles sont les Jeunes Populaires des Alpes-Maritimes affublés d’un tee-shirt orange (pourtant couleur du MoDem) pour afficher leur soutien à Christian Estrosi, le maire de Nice. L’ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer ne parviendra pas à finir son interview pour France 3. Ses fans sont trop hystériques et les «Estrosi! Estrosi!» trop bruyants.
Nadine Clooney
Les plus marrants sont les Jeunes Pop’ de Meurthe-et-Moselle qui n’ont d’yeux que pour Nadine Morano. Niveau tee-shirt, l’effort est notable. Le logo et le slogan de Nescafé sont parodiés avec un certain talent: «Morano, what else ?» devant, «Je roule pour Sarko, je carbure à Morano», derrière.
Les plus fans de Laurent Ruquier sont les Jeunes d’Auvergne qui arborent sur leur dos un jeu de mot tiré par les cheveux: «Brice Hortefeux, une éruption d’innovation pour réveiller l’Auvergne». Du côté du Mans, on ne s’est pas trop foulés pour Fillon: «La Sarthe avec Fillon». Sobre. Comme un discours de leur favori.
Edvige à l'honneur
Mais tous les départements n’ont pas la chance d’avoir un leader de l’UMP. Alors dans le Nord, on se console avec Dany Boon: «Moi, je suis dans la France d’en haut. J’habite dans le Ch’Nord», peut-on lire sur les tee-shirts nordistes.
Pour finir cette revue de poitrine, une pensée pour ce militant anonyme qui a tenté sa blague dans son coin, avec un surprenant tee-shirt: «I love Edvige et Edvige loves me». Pas sûr que cela fasse rire les 112.000 signataires de la pétition contre le fameux fichier de police.