Grand débat national: Les détenus pourront y participer depuis leur prison
VALIDATION•Le grand débat national s'invite en prison, où les détenus qui en font le souhait pourront exprimer leurs doléances et y participer20 Minutes avec AFP
Le grand débat s’invite en cellule. L’administration pénitentiaire a en effet indiqué que les détenus qui en font le souhait pourront faire part de leurs doléances et y participer, alors que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait déjà indiqué qu’elle était « très favorable » à la tenue du débat en prison.
Elle participera en outre à l’un des premiers débats organisés dans les prochains jours.
« Il y a une demande au sein des établissements. Des détenus disent que si le débat se tient, ils iront. Tous ceux qui le souhaitent pourront s’inscrire et participer, à l’exclusion des personnes sous le coup de mesures disciplinaires ou présentant un risque particulier pour la sécurité », explique-t-on à la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP).
« Non, Salah Abdeslam ne participerait pas à un débat sur la fiscalité verte »
Une restriction qui devrait exclure la plupart des personnes détenues pour des faits de terrorisme ou sous le statut DPS (détenu particulièrement surveillé) pour des raisons de sécurité, selon une source pénitentiaire, qui prend soin préciser : « Non, Salah Abdeslam [dernier survivant du commando djihadiste du 13 novembre 2015] ne participerait pas à un débat sur la fiscalité verte ».
Les 188 prisons françaises comptent environ 70.000 détenus, dont plus de 20.000 sont en attente de leur procès. Selon la DAP, cette initiative s’inscrit dans une démarche de réinsertion dans la société. Les établissements pénitentiaires sont invités dans leur ensemble à se préparer à l’organisation de ce débat si les détenus en font la demande, comme le souligne une note du directeur de l’administration pénitentiaire qui a été envoyée aux directions interrégionales.
La fin de la consultation est prévue le 15 mars, au terme de trois mois de participation.