Municipales 2020: A Nantes, les écolos veulent cette fois «jouer un rôle pivot» dans l'élection
POLITIQUE•Un «appel pour construire et partager une ambition écologiste, solidaire et citoyenne à Nantes dès 2020» a été lancé, mercredi...Julie Urbach
L'essentiel
- En 2014, les écologistes avaient récolté près de 15% des voix au premier tour, avant de fusionner avec la liste de Johanna Rolland
- Pour les municipales de 2020, et au vu du contexte actuel, ils estiment qu'il faut «renverser les choses»
Ni le programme ni la liste ne sont encore constitués, dit-on. Mais une chose est sûre : il se lancent dans la course. Ce mercredi, plusieurs élus, membres du groupe local Europe Ecologie Les Verts (EELV) ou d’associations écologistes à Nantes ont franchi une première étape en vue des élections municipales de 2020. Ensemble, ils ont lancé sur Internet un « appel pour construire et partager une ambition écologiste, solidaire et citoyenne à Nantes dès 2020 ». Une façon de rassembler leurs forces et de mettre au point leur stratégie, plus d’un an avant l’échéance.
Il y a cinq ans, leur démarche avait rassemblé près de 15 % des voix au premier tour. Avant de rejoindre la liste socialiste, et de remporter 15 élus au sein de la majorité municipale (trois sont depuis étiquetés En Marche). En 2020, les Verts veulent cette fois « jouer un rôle pivot dans l’élection », galvanisés par le contexte actuel. « Le développement durable, longtemps à côté, doit désormais être au coeur des politiques publiques, assure Julie Laernoes, conseillère municipale et vice-présidente à la transition énergétique à Nantes métropole. La société est davantage prête à l’entendre qu’en 2014 : face à l’urgence climatique, les citoyens ont envie d’agir et de s’engager. En témoignent l'initiative «Notre affaire à tous» ou les marches pour le climat. »
Un « maire écolo, ça change tout »
Alors que plusieurs points de désaccord (transfert de l’aéroport, nouveau stade, migrants…) ont émergé dans la majorité durant le mandat, les Verts assurent qu’ils ont réussi à faire « bouger les lignes ». « On s’est toujours autorisés à dire quand la méthode ne nous convenait pas «, assure Pascale Chiron, adjointe au logement à la mairie de Nantes. « Notre responsabilité est maintenant de renverser les choses. Il faut aller plus loin et plus fort. » Voire « gagner la ville », glisse Julie Laernoes, qui assure qu’un « maire écolo, ça change tout ».
D’ici à l’automne (et alors que durant le mandat, trois des leurs sont devenus marcheurs) le collectif appelle ceux qui le souhaitent à les rejoindre, afin de participer à la rédaction d’un programme autour des enjeux écologiques, sociaux et de démocratie. « Il y a comme un désenchantement à Nantes autour de la démocratie locale, estime Christine Ladret, membre du bureau EELV Nantes. Le dossier du deuxième stade l’a démontré. »
Une réunion publique est déjà prévue à la maison des syndicats, le 28 février. Restera ensuite à transformer la dynamique actuelle dans les urnes… « Le rapport de force ne sera pas le même », espère le conseiller municipal Jean-Paul Huard.