GRAND DEBAT NATIONALEdouard Philippe favorable à ce qu'il y ait «un peu moins de députés»

Edouard Philippe favorable à ce qu'il y ait «peut-être un peu moins de députés»

GRAND DEBAT NATIONALPour le Premier ministre, l’enjeu est de trouver « le bon équilibre »
Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu dans le petit village de Lenax, dans l'Allier, le 31 janvier 2019, dans le cadre du grand débat national.
Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu dans le petit village de Lenax, dans l'Allier, le 31 janvier 2019, dans le cadre du grand débat national.  - Thierry Zoccolan / AFP
N.Sa avec AFP

N.Sa avec AFP

Le Premier ministre, Édouard Philippe, s’est dit favorable à ce qu’il y ait « peut-être un peu moins de député », mais a appelé à trouver « le bon équilibre », lors d’un débat dans l’Allier, jeudi soir.

« Est-ce qu’il y a trop de députés ? Je trouve que c’est une question compliquée. C’est compliqué de travailler à 577 », a admis le Premier ministre. « Peut-être qu’on pourrait avoir un peu moins de députés. (…) Ça rendrait le travail un peu plus efficace et un peu plus fluide ». Mais, a poursuivi Édouard Philippe, « s’il n’y a plus que 300 ou 350 députés, dans des départements très vastes et peu peuplés, il n’y aura plus beaucoup de députés. Et s’il y a moins de députés, ce sera forcément moins sain ».

Il faut « être prudent »

« Il faut réussir à trouver le bon équilibre : diminuer probablement le nombre - moi, je pense qu’on peut le faire - mais faire attention, en diminuant, à ce qu’on ne donne pas le sentiment d’éloigner soit des territoires, soit des Françaises et des Français qui vivent à certains endroits de la représentation nationale et du débat public », a-t-il développé.

« Et c’est d’autant plus important que dans le mouvement qu’on a connu depuis le 17 novembre, il y a beaucoup ça. Il y a beaucoup l’expression d’une insatisfaction à être trop loin de la décision publique, pas assez associé à la décision publique », a encore estimé le Premier ministre, en appelant à « être prudent ».

« Deux assemblées »

Édouard Philippe s’est par ailleurs dit « extrêmement attaché à l’idée qu’il y ait deux assemblées ». »Dans toutes les démocraties, il y a deux assemblées et elles sont jamais désignées exactement de la même façon : ça permet justement de voir les choses avec des angles un peu différents et, en général, (…) le débat permet souvent de faire des meilleurs textes », a-t-il encore fait valoir.

Après deux passages en banlieue parisienne, à Sartrouville (Yvelines) à la fin de la semaine dernière et Juvisy (Essonne) jeudi midi, le Premier ministre a poursuivi sa tournée des débats locaux, jeudi soir, dans un village de 250 habitants de l’Auvergne rurale, devant une trentaine de personnes.