Edouard Philippe favorable à ce qu'il y ait «peut-être un peu moins de députés»
GRAND DEBAT NATIONAL•Pour le Premier ministre, l’enjeu est de trouver « le bon équilibre »N.Sa avec AFP
Le Premier ministre, Édouard Philippe, s’est dit favorable à ce qu’il y ait « peut-être un peu moins de député », mais a appelé à trouver « le bon équilibre », lors d’un débat dans l’Allier, jeudi soir.
« Est-ce qu’il y a trop de députés ? Je trouve que c’est une question compliquée. C’est compliqué de travailler à 577 », a admis le Premier ministre. « Peut-être qu’on pourrait avoir un peu moins de députés. (…) Ça rendrait le travail un peu plus efficace et un peu plus fluide ». Mais, a poursuivi Édouard Philippe, « s’il n’y a plus que 300 ou 350 députés, dans des départements très vastes et peu peuplés, il n’y aura plus beaucoup de députés. Et s’il y a moins de députés, ce sera forcément moins sain ».
Il faut « être prudent »
« Il faut réussir à trouver le bon équilibre : diminuer probablement le nombre - moi, je pense qu’on peut le faire - mais faire attention, en diminuant, à ce qu’on ne donne pas le sentiment d’éloigner soit des territoires, soit des Françaises et des Français qui vivent à certains endroits de la représentation nationale et du débat public », a-t-il développé.
« Et c’est d’autant plus important que dans le mouvement qu’on a connu depuis le 17 novembre, il y a beaucoup ça. Il y a beaucoup l’expression d’une insatisfaction à être trop loin de la décision publique, pas assez associé à la décision publique », a encore estimé le Premier ministre, en appelant à « être prudent ».
« Deux assemblées »
Édouard Philippe s’est par ailleurs dit « extrêmement attaché à l’idée qu’il y ait deux assemblées ». »Dans toutes les démocraties, il y a deux assemblées et elles sont jamais désignées exactement de la même façon : ça permet justement de voir les choses avec des angles un peu différents et, en général, (…) le débat permet souvent de faire des meilleurs textes », a-t-il encore fait valoir.
Après deux passages en banlieue parisienne, à Sartrouville (Yvelines) à la fin de la semaine dernière et Juvisy (Essonne) jeudi midi, le Premier ministre a poursuivi sa tournée des débats locaux, jeudi soir, dans un village de 250 habitants de l’Auvergne rurale, devant une trentaine de personnes.