Ofpra : Sans directeur depuis un mois, les ONG s’inquiètent et les membres du Conseil écrivent à Emmanuel Macron
ABSENCE•Le mandat de Pascal Brice, qui a quitté ses fonctions en mai, est arrivé à son terme le 28 décembre…Manon Aublanc
Alors que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) n’a plus de directeur général depuis un mois, plusieurs ONG se sont inquiétées, ce vendredi. De leur côté, quatre membres du conseil d’administration ont écrit, jeudi, à Emmanuel Macron pour lui demander des décisions « rapides et éclairées ».
La sauvegarde du droit d’asile nécessite « la plus grande indépendance à l’égard du pouvoir politique », ont souligné dans un communiqué neuf ONG dont Emmaüs, le Secours catholique et la Cimade, en disant leur « vive inquiétude » sur la future direction de l’Ofpra.
Une situation « inacceptable et inquiétante »
L’office chargé d’examiner les demandes d’asile attend la nomination d’un directeur général alors que le mandat de Pascal Brice est arrivé à son terme le 28 décembre. L’intérim est assuré par le secrétaire général, ce qui avait été déjà le cas pendant six mois environ avant l’arrivée de Pascal Brice en 2012.
Dans une lettre au chef de l’Etat communiquée jeudi soir, quatre membres du conseil d’administration ont dénoncé cette situation « inacceptable et inquiétante », alors que le président de l’Ofpra a lui même quitté ses fonctions en mai, sans qu’un successeur lui ait été trouvé.
Le nom retenu aura des « conséquences majeures »
L’Ofpra « doit pouvoir continuer son travail en toute sérénité, avec une direction pleinement engagée », ont ajouté la vice-présidente du Parlement européen Sylvie Guillaume, les sénateurs François-Noël Buffet et Eliane Assassi et le député européen Renaud Muselier, soulignant « les efforts majeurs réalisés ces dernières années » en matière « de nombre de situations traitées » et « de délais des procédures ».
En début de semaine, les syndicats Asyl et CGT de l’Office avaient déjà appelé Emmanuel Macron à faire « le choix de l’indépendance de l’Ofpra » et « de la poursuite du travail engagé », en avertissant que le nom retenu aura des « conséquences majeures » notamment pour assurer des « conditions sereines de travail » aux agents.