RENCONTREWauquiez va rencontrer Macron dans la Drôme dans le cadre du grand débat

VIDEO. Grand débat national: Laurent Wauquiez va rencontrer Emmanuel Macron dans la Drôme, une première depuis le début du quinquennat

RENCONTREDepuis le début du quinquennat, les deux hommes ne se sont jamais rencontrés. Ils vont échanger jeudi à Valence, où le président de la République est attendu dans le cadre du grand débat national…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Emmanuel Macron se rend à Valence (Drôme) jeudi où il va notamment rencontrer les maires de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du grand débat national.
  • Il doit s’entretenir à cette occasion avec le président des Républicains et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Une première depuis l’arrivée au pouvoir de Macron.

Ce sera leur premier tête à tête depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Le président de la République et Laurent Wauquiez se rencontrent pour la première fois du quinquennat jeudi à Valence, dans la Drôme, où Emmanuel Macron et des élus d’Auvergne-Rhône-Alpes se réunissent pour le grand débat.

Etonnamment, les deux quadragénaires, appartenant à la même génération politique, ne se sont pas entretenus officiellement depuis que Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, a pris la tête des Républicains en décembre 2017. Ils devraient échanger en privé en fin de matinée avant de participer ensemble à un déjeuner-débat avec plusieurs dizaines d’élus de la région à la préfecture.

Troisième acte pour Emmanuel Macron

Ce rendez-vous est le troisième acte du grand débat pour Emmanuel Macron, après les déplacements de la semaine dernière dans l’Eure et le Lot rythmés par des échanges marathons de plus de 6h30 avec à chaque fois 600 maires de Normandie et d’Occitanie.

Il marque l’entrée de Laurent Wauquiez dans le grand débat lancé par Emmanuel Macron en réponse à la colère des «gilets jaunes», et qui embarrasse les Républicains. « Je veux que nous participions à ce débat pour faire parvenir nos idées », a déclaré Laurent Wauquiez le 16 janvier à Toulouse, tout en critiquant la façon dont le chef de l’Etat le conduisait.

Il a précisé mardi qu’il voulait, en se rendant à Valence, éviter que soient « mis sous le tapis les sujets qui ont abouti aux grandes tensions dans lesquelles est tombé le pays ». En citant « la situation des retraités pour lesquels aucune garantie durable n’a été obtenue, le poids des impôts qui pèse sur les classes moyennes et les territoires qui ne veulent plus être méprisés comme ils l’ont été sur les 80 km/h ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Concurrencé par Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), Laurent Wauquiez peine à s’affirmer comme le principal opposant à Emmanuel Macron. « On peut en dire ce qu’on en veut, c’est fait : il y a un anti-Macron, c’est Wauquiez », a-t-il pourtant affirmé en avril 2018.

Emmanuel Macron a pour sa part sévèrement jugé le président de LR en dénonçant sa « haine » au cours d’un entretien avec Laurent Delahousse en décembre 2017. « Je la lui laisse. Qu’il vive avec, ça fera son quotidien. Ça ne fera pas manger les Françaises et les Français… »

Un débat plus cadré que les précédents

Outre Laurent Wauquiez seront présents au déjeuner « l’ensemble des présidents des associations des maires et des maires ruraux des 12 départements d’Auvergne-Rhône-Alpes », selon l’Elysée. Les parlementaires de la Drôme et la présidente du conseil départemental, Marie-Pierre Mouton (LR), ont également été conviés.

Le débat s’annonce plus cadré qu’à Grand Bourgtheroulde et Souillac, où des dizaines de maires avaient interpellé, parfois avec virulence, Emmanuel Macron sur les multiples sujets soulevés par la crise des « gilets jaunes » mais aussi le malaise de la ruralité.

Il ne sera en effet pas retransmis en direct par les chaînes d’info, qui ont réalisé d’excellents scores d’audience pour les deux premiers. Ce changement de format est assumé par l’Elysée, avec la volonté de ne pas lasser mais aussi de ne pas surexposer le président alors que l’objectif du grand débat est de faire dialoguer les Français entre eux.

Les Français mitigés sur la consultation nationale

Le gouvernement mène le grand débat national comme un « grand show de communication », a dénoncé mercredi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui y voit une « opération d’enfumage ». Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales et coorganisateur du débat, s’est, lui, félicité mercredi matin que la barre des 100.000 contributions sur la plateforme du granddebat.fr ait été franchie en moins de 24 heures.

Les Français semblent mitigés. D’un côté, 67 % d’entre eux estiment que cette consultation prévue jusqu’au 15 mars est « une bonne chose ». Mais ils sont 62 % à penser que l’exécutif ne prendra pas en compte ses résultats, selon un sondage OpinionWay pour LCI-Le Figaro-RTL.

Après le déjeuner à Valence, le président visitera une structure d’accueil de jour autonome, « Le Clos de l’Hermitage », qui accueille des personnes âgées de plus de 62 ans à Bourg de Péage (Drôme), selon l’Elysée.