Européennes: Benoît Hamon ferme les portes à une «liste commune» avec le PS
ALLIANCE•Le parti de Benoît Hamon, Générations, le PS, le PCF et Place publique, s’étaient réunis, mi-décembre, pour se rapprocher les uns et les autres avant les européennes…20 Minutes avec AFP
Il n’y aura pas d’alliance entre Benoît Hamon et le Parti socialiste aux prochaines élections européennes. Le fondateur du mouvement Générations a annoncé, ce lundi à Lille, qu’il refusait de créer une liste commune avec le PS, à partir du moment où ce dernier « reste attaché » au Parti socialiste européen (PSE).
« On nous dit : "il faut faire une liste commune avec le Parti socialiste" […] Mais à partir du moment où on reste attaché à un parti, au niveau européen, qui propose de continuer à cogérer l’Europe […] avec la droite européenne ; à partir du moment où on a un candidat à la présidence de la commission [Frans Timmermans], qui n’est pas moins libéral que [Jean-Claude] Juncker qui pourtant était conservateur », a déclaré Benoît Hamon au cours d’un meeting qui a réuni plusieurs centaines de personnes.
« Il n’est pas possible, pour la clarté des idées qu’on défend, de faire liste commune »
« Cette clarification au niveau européen n’a pas eu lieu et que le Parti socialiste reste attaché à un parti européen qui est le supplétif des conservateurs, il n’est pas possible, pour la clarté des idées qu’on défend, de faire liste commune », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle.
Le parti de Benoît Hamon, Générations, avait participé le 20 décembre dernier à une réunion avec le PS, le PCF et Place publique, à l’initiative de ce petit dernier des partis de gauche, pour rapprocher les uns et les autres à l’approche des européennes de mai 2019.
Benoît Hamon réclame une « grande alliance de gauche humaniste, écologiste, féministe, européenne »
Mais exception faite du PS, chacun semble bien décidé à tracer son sillon et à présenter sa propre liste, au risque de ne pas dépasser le seuil des 5 % qui permet de désigner des parlementaires européens. L’ancien candidat à la présidentielle PS a enfoncé le clou à Lille en appelant son auditoire à « [se] libér[er] des partis qui défendent [des] idées en campagne électorale, et ensuite font une politique totalement différente quand ils gouvernent tant l’Europe que la nation ».
Il a une nouvelle fois appelé à un grand rassemblement citoyen, pour construire, au-delà des jeux d’appareil, une « grande alliance de gauche humaniste, écologiste, féministe, européenne ».