VIDEO. Sexisme: LREM se désolidarise du député Joachim Son-Forget après ses tweets visant Esther Benbassa
ATTAQUES•Le député des Français à l’étranger a été accusé de sexisme envers la sénatrice écologiste, Esther Benbassa…Manon Aublanc
Le député La République en marche des Français de l’étranger a visiblement passé les fêtes de Noël accroché à son compte Twitter. Joachim Son-Forget a été accusé de sexisme, par de nombreux internautes, après s’en être pris à la sénatrice écologiste Esther Benbassa sur le réseau social.
« Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant ? », a écrit Joachim Son-Forget, dans un tweet, publié dimanche, adressé à Esther Benbassa.
Le député des Français à l’étranger réagissait à un tweet d’Esther Benbassa, qui dénonçait les termes de « violence » et « vulgarité » employés par Brigitte Macron pour décrire les comportements de certains « gilets jaunes ».
« 50 tweets en 97 minutes »
Joachim Son-Forget a ensuite partagé, sur son compte Twitter, une cinquantaine de photographies de la sénatrice en moins de deux heures.
aCette dernière n’a pas tardé à réagir : « Il m’insulte sur mon physique et me harcèle : 50 tweets en 97 minutes », a affirmé Esther Benbassa, demandant à Gilles Le Gendre, le président de LREM à l’Assemblée nationale, de « lui trouver une occupation ».
De nombreux internautes, mais également plusieurs personnalités politiques, ont immédiatement réagi pour soutenir la sénatrice d’Europe-Ecologie-Les Verts, dénonçant un harcèlement moral et une attaque sexiste.
LREM « se désolidarise » des propos du député des Français à l’étranger
« Qu’attendez-vous pour condamner les propos sexistes et minables de votre député ? » a demandé le député socialiste Luc Carvounas à l’attention Gilles Le Gendre.
Nathalie Goulet, membre de l’UDI, tout comme Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, ont pris la défense de la sénatrice sur Twitter.
Gilles Le Gendre, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a réagi, ce mercredi, sur son compte Twitter, déclarant que « le Bureau du Groupe parlementaire @LaREM_AN se désolidaris(ait) » des « propos inadmissibles » de Joachim Son-Forget. « Aucune controverse politique ne justifie de verser dans le sexisme et la vulgarité », a-t-il ajouté.
Quelques heures après ce recadrage, Joachim Son-Forget a répondu au tweet de Gilles Le Gendre d'un simple : «Je tremble», sur son compte Twitter.
a« Je lui montre que quand on fait des amalgames violents, on peut choquer »
Interrogé par Franceinfo, mardi, Joachim Son-Forget s’était défendu, arguant qu’il ne s’agissait pas « d’une attaque sexiste » : « Le problème, c’est elle et sa méthode : elle falsifie une phrase qui aurait été prononcée par la Première dame dans le but de faire croire à mépris de classe vis-à-vis des Français les plus modestes. Le sexisme, c’est une parade », avait-t-il expliqué à nos confrères. « Je lui montre que quand on fait des amalgames violents, on peut choquer. Ce n’est pas une affirmation de Joachim Son-Forget qui dit : «Madame Benbassa se met trois tonnes de peinture sur la tête» », s’est-il justifié.
A propos des nombreuses photos qu’il a postées de la sénatrice, le député LREM des Français à l’étranger avait avancé qu’il s’agissait d’humour : « J’ai posté deux photos que je trouvais très drôles. L’une où on voit madame Benbassa avec un panneau au-dessus de la tête sur lequel est inscrit 'Je ne me tairai jamais'. Et l’autre qui a une demande politique que je trouve d’un loufoque au possible. » « Ai-je posté une seule photo pour attaquer physiquement madame Benbassa ? La réponse est non », avait conclu l’élu.