COMBAT«La politique, c’est comme la boxe», assure Edouard Philippe au «JDD»

«Gilets jaunes»: «L'idée que je puisse tout envoyer balader sur un coup de tête, ce n'est juste pas moi», affirme Edouard Philippe

COMBATAprès plus d’un mois et demi de mobilisation des «gilets jaunes», le Premier ministre se montre déterminé dans une interview accordée au «Journal du dimanche»...
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Après plus d’un mois et demi de mobilisation des « gilets jaunes », d’annonces en faveur du pouvoir d’achat, de rétropédalage et même de rumeur de démission, Edouard Philippe reste déterminé. « La politique, c’est comme la boxe. Quand vous montez sur le ring, vous savez que vous allez prendre des coups. J’en prends. Je peux en donner aussi. J’aime ça », a expliqué le Premier ministre, dans une interview au Journal du dimanche.

« L’idée que je sois exaspéré et que je puisse tout envoyer balader sur un coup de tête, ce n’est juste pas moi », a affirmé Edouard Philippe, interrogé sur les nombreuses rumeurs de démission qui ont circulé début décembre. « Je ne suis jamais exaspéré. Je réfléchis toujours avant de prendre mes décisions, a-t-il ajouté. Les critiques, je sais très bien qui les formule et à quelles fins. Je ne suis pas aveugle. »

La relation entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron s’est intensifiée

Quant à sa relation avec Emmanuel Macron, Edouard Philippe a assuré que la crise des « gilets jaunes » n’avait fait que l'« intensifier ». « On se parle beaucoup, on se dit les choses », a assuré le Premier ministre. La mobilisation, qui a débuté le 17 novembre dernier, a été moins suivie, ce samedi, pour l'« acte 6 », avec près de 40.000 participants en France.

Ces dernières semaines, Edouard Philippe a par deux fois plaisanté publiquement sur sa durée de vie à Matignon, qui sera quoi qu’il arrive plus courte que son mandat de maire du Havre (six ans et demi). « Il se projette après les Européennes à Matignon », assure toutefois un de ses amis ex-LR, qui avec d’autres souligne la « loyauté » d’Edouard Philippe quand il s’agit du « patron », Alain Juppé naguère et aujourd’hui Emmanuel Macron.