VIDEO. Attentat à Strasbourg: Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis applaudissent Edouard Philippe
TREVE•Alors que la gauche soumet Edouard Philippe à l'épreuve d'une motion de censure, le gouvernement est « à la disposition » de l’Assemblée nationale pour un éventuel report du débat en raison des événements...C. Ape.
Au lendemain de l’attentat de Strasbourg, les députés, bien que souvent opposés, ont observé une trêve à l’Assemblée nationale. Alors que la gauche soumet Edouard Philippe, pour la deuxième fois depuis son arrivée à la tête du gouvernement, à l'épreuve d'une motion de censure, le gouvernement est « à la disposition » de l’Assemblée nationale pour un éventuel report du débat en raison des événements.
« La meilleure façon de lutter collectivement contre le terrorisme, c’est souvent de continuer à pratiquer ce que nous croyons : la démocratie, le débat, et d’une certaine façon la fraternité », a répondu le Premier ministre à une interpellation du chef de file de la France insoumise lors des questions du gouvernement.
Trêve
« Je veux dire que le Premier ministre, le gouvernement est à la disposition de l’Assemblée et ce débat (sur la motion de censure) aura lieu quand l’Assemblée le souhaitera », a déclaré Edouard Philippe lors de la séance des questions au gouvernement, en réponse au leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.
« Et il aura lieu pleinement et nous pourrons exprimer nos désaccords, parce que fondamentalement M. Mélenchon nous sommes d’accord pour défendre la République et pour défendre la démocratie », a déclaré le Premier ministre, déclenchant des applaudissements debout de l’hémicycle.
Solidarité des Insoumis
Le chef du gouvernement a par ailleurs porté « l’émotion, la colère et la détermination de l’ensemble du peuple français », « face à cette attaque terroriste ».
Dans sa question, Jean-Luc Mélenchon avait assuré de la « totale solidarité des Insoumis dans la traque » du suspect. « Nous sommes certains que vous avez fait et que vous faites pour le mieux », a-t-il affirmé, jugeant qu’il « ne faut pas qu’il y ait de récupération politicienne de ce moment ».
Quant à un report de la motion de censure, « nous n’en ferions pas un drame », a dit l’ex-candidat à la présidentielle. « Il faut que la République, ses passions, ses mobilisations, puissent continuer », a-t-il plaidé.