VIDEO. «Gilets jaunes»: Hausse du Smic, heures sup', CSG... Les mesures de Macron pour éteindre l'incendie
SOCIAL•Le président a fait son mea culpa face aux Français, lundi, et annoncé plusieurs gestes pour les bas salaires...20 Minutes avec AFP
Face à « un état d’urgence économique et social », Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, ce lundi. En pleine crise des « gilets jaunes », le chef de l’Etat a annoncé plusieurs mesures pour les bas salaires et les retraités, notamment une hausse du Smic de 100 euros. Reste à voir si cela sera suffisant pour éviter un « acte 5 » de la mobilisation, samedi prochain.
Une hausse du Smic de 100 euros
« Je demande au gouvernement et au Parlement de faire le nécessaire afin qu’on puisse vivre mieux de son travail dès le début d’année prochaine. Le salaire d’un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur », a annoncé Emmanuel Macron. Brut ou net, il n’a pas précisé, mais la mesure pourrait passer par une hausse – nette – de la prime d’activité.
La hausse de la CSG annulée pour les retraités touchant moins de 2.000 euros
Le chef de l’Etat a également adressé un geste aux retraités, « partie précieuse de notre Nation ». « Pour ceux qui touchent moins de 2.000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de la CSG subie cette année. L’effort qui leur a été demandé était trop important et n’était pas juste », a-t-il dit. Jusque-là, seuls les retraités gagnant moins de 1.200 euros environ étaient exemptés.
Heures supplémentaires et primes de fin d’année sans charge
Les heures supplémentaires seront versées « sans impôt ni charge dès 2019 », comme cela avait été le cas sous le quinquennat Sarkozy. Le président de la République a également demandé « à tous les employeurs qui le peuvent » de verser « une prime de fin d’année à leurs employés » qui elle aussi sera sans impôt ni charge.
Le mea culpa
Emmanuel Macron a dit lundi soir ressentir comme « juste à bien des égards » la colère des « gilets jaunes » et avoir conscience qu’il lui était « arrivé de blesser » certains par ses propos. Évoquant « 40 années de malaise qui ressurgissent », le chef de l’Etat a déclaré : « je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos ». « Je prends ma part de cette responsabilité » dans cette crise, a-t-il affirmé. « Il a pu m’arriver de vous donner le sentiment que ce n’était pas mon souci, que j’avais d’autres priorités ».
La condamnation de la violence
Le chef de l’Etat avait condamné au début de son intervention les « violences inadmissibles » qui ont émaillé le mouvement des « gilets jaunes », assurant que « ces violences ne bénéficieront d’aucune indulgence ».
Débat local élargi à l’immigration
Quant au grand débat local de trois mois qui doit débuter la semaine prochaine, « il doit être beaucoup plus large », a affirmé le chef de l’Etat. Emmanuel Macron ira « rencontrer les maires, région par région » pour bâtir le socle d’un « nouveau contrat pour la Nation », estimant qu’il faut aborder « toutes les questions essentielles », notamment sur l’environnement, l’immigration et les services publics.