POLITIQUEMacron s'exprimera «en début de semaine prochaine» sur les «Gilets jaunes»

«Gilets jaunes»: Macron s'exprimera «en début de semaine prochaine»

POLITIQUESelon Richard Ferrand, le président ne veut pas «mettre de l'huile sur le feu» avant les manifestations de samedi...
Emmanuel Macron en novembre 2018.
Emmanuel Macron en novembre 2018. - EMMANUEL DUNAND / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il va parler, mais après les manifestations du week-end. En pleine crise des « gilets jaunes » Emmanuel Macron s’exprimera « en début de semaine prochaine », le chef de l’Etat ne souhaitant « pas mettre d’huile sur le feu » avant les manifestations de samedi, a annoncé vendredi le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand à l’AFP.

« Après différents échanges et un tour d’horizon, le Président, lucide sur le contexte et la situation, ne souhaite pas mettre d’huile sur le feu et par conséquent n’a pas l’intention de s’exprimer avant samedi », a déclaré Richard Ferrand. « A l’inverse, en début de semaine prochaine, il sera amené à s’exprimer », a-t-il ajouté.

Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour « l’acte IV » du mouvement des « gilets jaunes ».

« Il faut sauver la république »

Un dispositif «exceptionnel» de 89.000 membres des forces de l’ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d’éviter les mêmes scènes d’émeutes que samedi dernier, notamment sous l’Arc de Triomphe. A Paris, pour la première fois depuis des décennies, l’Etat engagera même des « VBRG », ces véhicules blindés à roues de la gendarmerie, pour maintenir l’ordre face notamment à des groupuscules d’extrême gauche et d’extrême droite déterminés à en découdre.

Jeudi, tous les membres du gouvernement ont multiplié les appels au calme et à la responsabilité, relayés désormais par la plupart des partis d’opposition, les syndicats et même les évêques de France.

« Il faut sauver la République. Elle est aujourd’hui menacée », s’alarme le président du Sénat Gérard Larcher (LR). Plusieurs responsables de la majorité font état de « remontées inquiétantes ». Des élus et leurs familles ont été intimidés. Des proches collaborateurs de M. Macron ont reçu des menaces de mort jusque sur leur téléphone.