Européennes: Benoît Hamon annonce sa candidature «à la tête d'une alliance citoyenne»
ELECTIONS•Benoît Hamon a affirmé vouloir « d’abord construire une alliance citoyenne » puis « parl(er) avec des mouvements politiques, les communistes, Place publique »...20 Minutes avec AFP
Dans une interview accordée au Monde, ce jeudi, Benoît Hamon a annoncé qu’il serait candidat aux élections européennes de mai 2019, à la tête d’une « alliance citoyenne », même s’il veut continuer à travailler à « une unité de la gauche ».
« Oui », a répondu l’ancien candidat à la présidentielle, interrogé sur sa candidature alors qu’il doit tenir ce jeudi soir un meeting au Cirque d’Hiver avec l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis. « Je me sens une responsabilité. Je suis, depuis de longs mois, le plus populaire à gauche (…) Je serai candidat pour mener le combat en première ligne, à la tête d’une alliance citoyenne », explique-t-il.
« Je suis confiant, il y aura une unité de la gauche »
Alors que les listes à gauche s’annoncent multiples (Radicaux de gauche, PS, PCF, EELV, France insoumise et peut-être Place publique, le parti créé par Raphaël Glucksmann), Benoît Hamon a affirmé vouloir « d’abord construire une alliance citoyenne » puis « parl (er) avec des mouvements politiques, les communistes, Place publique ». « Je suis confiant, il y aura une unité de la gauche », a-t-il dit.
Benoît Hamon, qui a quitté le PS le 1er juillet 2017 après son score catastrophique à la présidentielle (6,36 %), ne souhaite en revanche pas de rapprochement avec ses anciens camarades. « Le PSE soutient, comme successeur à Jean-Claude Juncker, Frans Timmermans qui défendra le bilan de la commission européenne », a-t-il pointé. Le vice-président de la commission européenne Frans Timmermans a été désigné par les sociaux-démocrates européens comme « Spitzenkandidat » pour succéder au président de la commission.
« Je ne suis pas là pour prendre des selfies avec les "gilets jaunes" »
Benoît Hamon a assuré au demeurant que le financement de sa campagne est « bouclé », ce qui pourrait permettre à son mouvement Générations de partir seul. Interrogé sur le mouvement des « gilets jaunes », l’ancien candidat a affirmé le voir « sur une ligne de crête ». « Le débouché peut être positif, avec des droits pour tous, une vie meilleure. Mais cela peut être aussi un débouché autoritaire, avec moins de libertés publiques ».
Il relie le mouvement à « une disparition de la gauche dans la République », gauche qui « offrait, historiquement, un débouché politique à la colère social, à la demande de justice, de mieux vivre ». L’ancien candidat à la présidentielle a pris une nouvelle fois ses distances avec le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et sa stratégie de « fédérer le peuple ». « Je ne suis pas là pour prendre des selfies avec les "gilets jaunes" ou chevaucher le tigre pour chercher coûte que coûte à remplacer [Emmanuel] Macron », affirme-t-il.