VIDEO. «Gilets jaunes»: Castaner défend «le courage» des forces de l'ordre face à «une radicalisation violente indigne»
MOBILISATION•Le ministre de l’Intérieur témoignait face à la Commission des lois de l’Assemblée après les débordements du week-end…P.B.
Il défend sa stratégie. Après les débordements lors des manifestations des « gilets jaunes », samedi, qui ont fait un mort à Marseille et 133 blessés, surtout à Paris, autour de l’Arc de Triomphe, Christophe Castaner a salué « le courage et l’abnégation » des forces de sécurité. Alors qu’il recevra les syndicats de police mardi, le ministre de l’Intérieur a rejeté la responsabilité des dérives sur « la radicalisation violente honteuse et indigne » d’un mouvement « sans organisateur qui n’arrive pas à se structurer ».
« Je veux rendre hommage solennellement aux forces de sécurité qui ont fait face à un déchaînement de violence sans précédent. Elles ont rempli leur mission avec courage et abnégation », a déclaré le ministre lors de ses propos liminaires. « Les manifestants ont lancé des marteaux, des barres métalliques et des cocktails Molotov », a-t-il insisté, rappelant que 412 personnes avaient été interpellées.
Stratégie de la « main tendue »
Alors que le député LR Eric Ciotti attaquait « l’échec de la stratégie » gouvernementale du maintien de l’ordre, Christophe Castaner s’est défendu. Après avoir, dans un premier temps, interdit aux manifestants les Champs-Elysées, le ministre leur a « tendu la main » en adoptant le modèle des fan zones de la Coupe du monde, avec un accès contrôlé, notamment par des fouilles. « Des manifestants ont refusé car ils avaient des armes dans leur sac », attaque Castaner.
Autre point de discorde, la répartition des forces de sécurité. Selon Eric Ciotti, il y a eu 2.000 CRS et gendarmes déployés pour protéger les institutions, et seulement « 500 forces mobiles » pour encadrer les manifestants. « C’est beaucoup plus », assure Castaner. Selon le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, 1.860 agents étaient mobilisés pour défendre les institutions, comme le palais de l’Elysée et l’Assemblée nationale, et « près de 2.000 pour les tâches mobiles. »
Alors que les membres des forces de l’ordre ont reculé, laissant les manifestants prendre d’assaut et dégrader l’Arc de Triomphe, Christophe Castaner estime « qu’en reculant, ils ont sauvé des vies », concluant : « jamais je n’accepterai qu’un policier meure, même pour sauver un bâtiment aussi symbolique ».