«Gilets jaunes» à Paris: Le Pen et le gouvernement s'accusent mutuellement des violences sur les Champs-Elysées
MOBILISATION•Marine Le Pen a accusé le gouvernement « d’organiser les tensions » après des heurts sur les Champs-Elysées....C. Ape. avec AFP
Un « acte II » moins mobilisateur, jalonné de violences et d’une polémique : la manifestation parisienne des «gilets jaunes» ce samedi a donné lieu à des heurts, que le gouvernement a imputé à des « séditieux » d’ultradroite « qui ont répondu à l’appel de Marine Le Pen ».
A 11h00, 23.000 manifestants étaient dénombrés à travers la France, contre 124.000 la semaine dernière à la même heure, a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, soulignant le « fort affaiblissement » de la mobilisation au niveau national.
Castaner vise Le Pen
Mais le ministre s’en est surtout pris à Marine Le Pen. Dans une conférence de presse à la mi-journée, il a souligné la « mobilisation de l’ultradroite » parmi les 5.000 manifestants présents sur les Champs-Elysées (8.000 sur l’ensemble de la capitale), où les forces de l’ordre ont dû « repousser les séditieux » qui « ont répondu à l’appel notamment de Marine Le Pen (à défiler sur les Champs-Elysées) et veulent s’en prendre aux institutions comme ils veulent s’en prendre aux parlementaires de la majorité ».
La présidente du Rassemblement national a immédiatement réagi, affirmant n’avoir « jamais appelé à quelque violence que ce soit » et accusant le gouvernement « d’organiser la tension » et de faire d’elle un « bouc émissaire ».
Marine Le Pen a accusé le gouvernement « d’organiser les tensions » après des heurts sur les Champs-Elysées entre les forces de l’ordre et des « gilets jaunes », assurant n’avoir « jamais appelé à quelque violence que ce soit ».
La veille, elle s’était étonnée sur Twitter qu’on n’autorise pas les « gilets jaunes » à défiler sur les Champs-Elysées, après l’interdiction d’un rassemblement place de la Concorde.