Le gouvernement a rendez-vous avec l’histoire ce mardi. Le conseil des ministres est délocalisé à Charleville-Mézières dans les Ardennes, département symbole de la Grande Guerre, mais aussi de la désindustrialisation. Emmanuel Macron poursuit son périple de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, tout en ajoutant une dimension sociale à ce déplacement.

Les ministres sont attendus sur place à 10 h à la préfecture de Charleville-Mézières. L’ordre du jour est largement consacré à la politique des territoires, avec quatre dossiers au menu : l’éducation, la santé, la formation et le numérique - avec notamment la lutte contre les zones blanches.

Premier coup de clairon dans l’Aisne

L’entourage du chef de l’Etat a souligné il y a quelques jours sa volonté de présider ce Conseil des ministres « symboliquement […] au cœur des territoires qui ont été à la fois meurtris par la Grande Guerre et qui sont confrontés à des difficultés économiques et sociales réelles ». C’est le cas des Ardennes, un département que l’Insee classait en 2015 parmi les dix plus pauvres de France. Ce n’est pas la première initiative de ce type. Le gouvernement s’était déjà délocalisé trois jours dans le Lot en septembre 2017 et trois jours dans le Cher en mai 2018, puis dans toute la France le 17 mai, et encore en juin à Toulouse.

Au programme de la journée de mercredi, après le Conseil des ministres, le chef de l’Etat visitera un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Rozoy-sur-Serre, dans l’Aisne. Emmanuel Macron se rendra ensuite en fin d’après-midi à La Flamengrie dans l’Aisne, le petit village de Thiérache où a résonné le premier coup de clairon de l’Armistice de 1918. L’hommage présidentiel aura lieu 100 ans jour pour jour après la sonnerie du cessez-le-feu du 7 novembre 1918, quatre jours avant la signature de l’Armistice.

Le chef de l’Etat continuera son « itinérance mémorielle » dans les Hauts-de-France jeudi, avec des étapes prévues à Maubeuge, Notre-Dame-de-Lorette et Arras.