MESSAGE PERSONNEL«Donnons-lui le temps»... Sarkozy réagit aux difficultés de Macron

«Donnons-lui le temps», «les Français s'exprimeront»... Nicolas Sarkozy temporise les difficultés d'Emmanuel Macron

MESSAGE PERSONNELL’ancien président de la République a également conseillé à Emmanuel Macron de faire attention au pouvoir, qui peut devenir « une drogue »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un Nicolas Sarkozy presque philosophe s’est exprimé dans une longue interview au Point ce mardi. Interrogé sur les difficultés d’Emmanuel Macron, l’ancien président temporise : « donnons-lui le temps », déclare-t-il. Avant de lui adresser une mise en garde sur les dangers du pouvoir…

« Je ne suis plus dans le combat politique. Je sais combien il est difficile de satisfaire toutes les attentes nées d’une élection. Je m’abstiendrai donc de le critiquer. J’observe d’ailleurs qu’en matière de critiques il semble servi… Et c’est si facile de détruire », a-t-il dit. « Donnons-lui le temps. Les Français s’exprimeront lors des prochaines échéances électorales », a ajouté Nicolas Sarkozy, assurant souhaiter « le meilleur pour notre pays ».

Pas besoin du pouvoir « pour vivre »

Il met toutefois en garde contre un pouvoir « dangereux, il peut devenir une drogue. Un peu d’expérience ne nuit pas face aux dangers que les émanations du pouvoir peuvent générer », conseille l’ancien président. Envie de revenir au pouvoir ? « Je savais dès le début que le pouvoir était une parenthèse dont on n’est pas propriétaire », répond Nicolas Sarkozy, assurant ne pas avoir « besoin du pouvoir pour vivre ».

Il admet avoir « commis des erreurs, il y a des choses que je referais différemment, mais je n’ai aucune amertume, aucun regret », dit-il. Il dit avoir « pris un peu de recul avec les artifices de communication. C’est sans doute une conviction tardive, car j’ai beaucoup péché en la matière, je le reconnais ».

Cet entretien fleuve intervient quelques jours après la confirmation par la Cour d’appel de Paris de son renvoi devant un tribunal pour les dérapages financiers de sa campagne de 2012 dans l’affaire dite « Bygmalion ». Son avocat va former un pourvoi en cassation. Nicolas Sarkozy est également mis en cause dans d’autres dossiers : il est mis en examen depuis mars 2018 pour « corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens » dans le cadre de la campagne présidentielle de 2007.