ENQUETEMélenchon accuse l'Elysée d'être derrière les perquisitions

Perquisition à La France insoumise: «Le coupable du coup-monté est à l'Elysée», lance Jean-Luc Mélenchon

ENQUETEJusque là, le leader de la France Insoumise n'avait pas encore accusé aussi directement l'Elysée
20 Minutes avec AFP

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«Le coupable du coup monté est à l’Elysée. » Dans un entretien publié samedi par le quotidien régional La Provence, Jean-Luc Mélenchon revient sur les perquisitions et les enquêtes visant son parti. Et le leader de la France Insoumise ne mâche pas ses mots, assurant qu’Emmanuel Macron est derrière cette affaire et en qualifiant de « persécution politique » et de « traquenard » les perquisitions menées le 16 octobre aux sièges de LFI et du Parti de gauche ainsi qu’à son domicile et chez plusieurs de ses proches.

Jusque là, le leader de la France Insoumise n’avait pas encore accusé aussi directement l’Elysée. Le 19 octobre, il avait seulement parlé d'« une offensive politique de toute la Macronie », accusant celle-ci d’avoir trouvé des relais « en instrumentalisant la police, la justice et les médias ». Trois jours plus tard, le 22 octobre, lundi, il avait semblé changer de cible en dénonçant une « guerre » menée contre lui par « une partie » de la justice, de la police et des médias.

« Mes persécuteurs seront confondus à coups de bulletins de vote aux Européennes »

« Il l’a programmé quand nous avons accueilli une scission du PS et commencé une convergence historique », avance aujourd’hui le député des Bouches-du-Rhône, sans viser directement le président de la République, en faisant référence au rapprochement récent de la France Insoumise avec le député européen Emmanuel Maurel et la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui viennent de quitter le parti socialiste.

« Ces gens ont pris plaisir à faire ce qu’ils ont fait. Ils recommenceront », avertit également Jean-Luc Mélenchon. Mais « mes persécuteurs seront confondus à coups de bulletins de vote aux Européennes », en mai, poursuit-il : « Justice me sera rendue par le peuple, qui n’en peut plus et s’identifie à mon insoumission. »

« J’ai compris qu’il s’agissait d’une offensive judiciaire sur ordre politique », accuse encore Jean-Luc Mélenchon, dans les colonnes de La Provence, pointant au passage la Garde des Sceaux Nicole Belloubet qui a eu « un comportement méprisable » dans cette affaire : « Elle savait ce qui allait se passer et elle a laissé faire. »

« Je ne comprends pas un tel niveau de haine contre moi. »

Poursuivant sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces perquisitions, dans le cadre de deux enquêtes préliminaires, l’une pour des « surfacturations » présumées lors de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon, l’autre pour de supposés emplois fictifs d’assistants au parlement européen, le leader de LFI estime être « dans la situation du procès de Kafka : on ne connaît pas l’accusation, mais il y a un procès ».

Enfin, au sujet des critiques qui l’ont visé après sa réaction virulente, devant les caméras de télévision, lors de ces perquisitions, le leader de LFI a rejeté ce procès, « sur quelques images passées en boucle sept jours durant ». Et de conclure : « Je ne comprends pas un tel niveau de haine contre moi. »