VIDEO. Accent moqué par Mélenchon: Un député force son accent alsacien dans l'hémicycle
RIPOSTE•Mercredi dernier, à la sortie de l'hémicycle, Jean-Luc Mélenchon, agacé par une question, avait imité l'accent du sud d'une journaliste...20 Minutes avec AFP
Des propos que le député du Bas-Rhin n’a toujours pas digérés. Lors des questions au gouvernement, ce mardi, Bruno Studer, élu de La République en marche, a forcé son accent alsacien, répondant, sans le citer, à Jean-Luc Mélenchon qui s’est récemment moqué de l’accent du sud d’une journaliste.
« J’espère que ma question sera intelligible jusqu’au bout malgré mon accent alsacien que j’essaye furieusement de cultiver ces derniers jours », a lancé l’élu, qui a grandi en Alsace, en interrogeant le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, sur l’enseignement des langues vivantes.
« Merci de ce moment glottophile »
« Pourquoi est-ce que j’ai envie de prendre l’accent alsacien ? Peut-être parce que c’est au nom de cet accent qu’en Alsace, nous avons subi des moqueries, des brimades (…) parfois même des règlements de comptes sanglants », a lancé Bruno Studer, président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée.
« Vive l’Alsace, vive la République et tous les accents de France, de Strasbourg et même de Marseille », a conclu le député du Bas-Rhin. « Merci de ce moment glottophile », a répondu Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale. Auparavant, Jacques Cattin, député Les Républicains du Haut-Rhin, avait lui aussi posé avec un fort accent une question sur les travailleurs saisonniers.
« Est-ce que quelqu’un peut me poser une question en français ? »
Mercredi dernier, à la sortie de l’hémicycle, Jean-Luc Mélenchon, agacé par une question, avait imité l’accent du sud d’une journaliste. « Vous dites n’importe quoi. Est-ce que quelqu’un peut me poser une question en français et à peu près compréhensible ? Parce que votre niveau me dépasse », avait lancé le leader de la France insoumise.
Une humiliation, largement relayée sur les réseaux sociaux, dénoncée par de nombreux journalistes et parlementaires. La députée LREM, Laetitia Avia, avait annoncé, dans la foulée, le dépôt d’une proposition de loi contre les discriminations linguistiques ou « glottophobie ».