CRITIQUELe gouvernement justifie un «matraquage fiscal» par l'écologie, selon Royal

Hausse des taxes sur le carburant: Ségolène Royal dénonce le «matraquage fiscal» du gouvernement

CRITIQUESur RTL, l'ancienne ministre de l'Environnement a notamment dénoncé la fiscalité sur le carburant...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ségolène Royal sort du bois. Au micro de RTL, l’ancienne ministre de l’Ecologie a sévèrement critiqué le « prétexte » écologique avancé par le gouvernement pour justifie r la hausse du prix du diesel et du gasoil. « Aujourd’hui, le gouvernement fait 7 centimes sur le gasoil et encore l’année prochaine 6 centimes sur le gasoil, c’est totalement disproportionné, il faut absolument arrêter cette hausse », a-t-elle ce lundi matin.

« Vous ne pouvez pas du jour au lendemain taxer d’une façon aussi violente les automobilistes sans prendre l’écologie d’une certaine façon en otage », a martelé l’ancienne ministre pour qui « une véritable fiscalité écologique, c’est une fiscalité qui permet le changement des comportements ».

« Ce n’est pas honnête »

Cette hausse des taxes sur les carburants, « je pense, n’est pas légale », a accusé Ségolène Royal, qui estime que « le gouvernement ne respecte pas l’obligation » de l’article 1 de la loi sur la transition écologique de 2015. « Quand vous faites un centime de plus de fiscalité écologique, vous êtes obligés de baisser d’un centime ailleurs la fiscalité pour qu’il y ait une neutralité fiscale par rapport à l’écologie », a-t-elle précisé.

« Ce n’est pas sérieux et ce n’est pas honnête », a poursuivi l’ancienne ministre de l’Environnement, qui estime que « Bruno Le Maire a cassé tous les leviers positifs de l’écologie positive », citant les « 10.000 euros pour l’achat de la voiture électrique » et « le crédit d’impôt transition énergétique ».

« Il n’y a pas une semaine où il n’y a pas un recul sur l’écologie et on comprend mieux la démission de Nicolas Hulot, parce que je pense qu’il avait pressenti cette dégradation sur les questions environnementales », a accusé Ségolène Royal après les propos du nouveau ministre de l’Agriculture sur les pesticides. Didier Guillaume s’est attiré les foudres des ONG vendredi en déclarant que les scientifiques devaient faire la preuve que l’usage de pesticides avait des conséquences sur la santé, dans l’affaire des bébés nés sans bras.

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