VIDEO. Brésil: La droite de la droite française divisée sur le cas Bolsonaro, candidat à la présidentielle
ELECTION•Jair Bolsorano, député d’extrême droite, grand admirateur de Donald Trump et nostalgique de la dictature, a frôlé l’élection au premier tour de la présidentielle brésilienne…20 Minutes avec AFP
Connu pour son racisme, sa misogynie et son homophobie décomplexés, Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite arrivé en tête du premier tour de la présidentielle brésilienne avec 46 % des voix, a réussi à séduire une bonne partie de l’électorat du pays.
Mais en France, le cas Bolsorano, grand admirateur de Donald Trump et nostalgique de la dictature, divise la droite de droite. Pour Nicolas Bay, eurodéputé du Rassemblement national (ex-FN), Jair Bolsonaro « incarne (le) changement », a-t-il expliqué au micro de Radio Classique. Le candidat brésilien « s’est engagé sur deux terrains, la lutte contre l’insécurité (…) et la corruption », et « il a été entendu. Il fait preuve de fermeté dans ces domaines-là et c’est ce qu’attendent les électeurs », a-t-il ajouté.
« Un jour l’Histoire peut dérailler. Et moi je ne souhaite pas qu’en France ça déraille »
« Le Brésil a connu quatorze années de pouvoir socialiste. C’est un pays qui est frappé par l’insécurité et la criminalité de manière dramatique. Aujourd’hui les électeurs expriment une volonté de changement et je crois que M. Bolsonaro incarne ce changement », a développé l’élu du Rassemblement national.
Un son de cloche différent chez Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, qui a affirmé qu’il ne se « reconnaissait pas dans (les) paroles pour l’instant » de Jair Bolsonaro. « Ça prouve qu’en France, si on ne traite pas les problèmes, si on laisse pourrir les problèmes, si on ne s’occupe pas du peuple, si on n’a pas des solutions intelligentes, fortes, un jour l’Histoire peut dérailler. Et moi je ne souhaite pas qu’en France ça déraille », déclaré sur Sud Radio le député de l’Essonne.
« L’essentiel de cette volonté politique, (…) c’est l’insécurité et la violence »
Chez Les Républicains, l’eurodéputée Rachida Dati a estimé que « l’essentiel de cette volonté politique qui a conduit à ces 46 % de ce candidat, c’est l’insécurité et la violence ». « Il faut qu’en Europe on réponde à ces insécurités-là sinon demain on aura des dérives, des lendemains qui vont être extrêmement douloureux pour ne pas dire extrêmement malheureux », a-t-elle mis en garde sur Europe 1.
Le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro s’est qualifié facilement, ce dimanche, pour le deuxième tour de la présidentielle au Brésil avec un gros score, mais il se retrouvera face à la gauche dans un duel à l’issue incertaine.