PROJET DE LOI BIOETHIQUEEdouard Philippe veut un débat «intelligent» sur la PMA pour toutes

PMA pour toutes: Edouard Philippe veut un débat «intelligent»

PROJET DE LOI BIOETHIQUELe Premier ministre veut éviter la foire d’empoigne du débat sur le Mariage pour tous, en 2013…
Edouard Philippe est Premier ministre depuis mai 2017.
Edouard Philippe est Premier ministre depuis mai 2017. - CHAMUSSY/SIPA
R. G.-V. avec AFP

R. G.-V. avec AFP

Edouard Philippe va faire des « propositions » pour que le futur débat parlementaire sur la possible extension de la procréation médicalement assistée (PMA) soit « le plus intelligent possible » et « fasse honneur au débat public », a-t-il annoncé mercredi. Avec plusieurs ministres, « j’essaie d’imaginer ce qui pourrait être fait pour que le débat parlementaire, le débat public soit à la hauteur des enjeux que vous allez devoir trancher », a expliqué le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

« C’est l’esprit dans lequel j’aborde ces sujets et c’est les propositions que j’aurais l’occasion de formuler aux deux présidents des chambres et aux parlementaires dans les jours qui viennent », a-t-il indiqué. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu mardi un nouvel avis favorable à l’extension de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes seules, un des engagements du candidat Emmanuel Macron, qui devrait être traduit dans un projet de loi avant la fin de l’année, en vue d’un débat au Parlement début 2019 sur le projet de loi bioéthique.

« Ecouter et respecter les convictions »

Une large majorité de Français, d’après les sondages, sont favorables à la PMA pour toutes. Pourtant, la Manif pour tous, groupe conservateur très opposé à l’avancée, met la pression sur le gouvernement pour qu’il renonce. Et fait planer la menace de manifestations, comme en 2013, lors du débat sur le Mariage pour tous.

« J’ai la conviction que nous ne pouvons pas, sur ces sujets, rechercher le consensus, mais nous devons rechercher le débat le plus intelligent possible, au sens où nous pouvons je crois écouter et respecter les convictions des autres », a enjoint Edouard Philippe mercredi. Le gouvernement a déjà assuré que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, puisqu’elle fait l’objet d’une loi à part.