Iran, accord de Paris... Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron à l’ONU
DIGEST•Le président de la République a, sans le nommé, défié Donald Trump sur la question iranienne...R. G.-V. avec AFP
Pour la deuxième fois depuis qu’il est président de la République, Emmanuel Macron s’est exprimé au nom de la France devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, à New York, ce mardi. Cela peu après le passage de Donald Trump à la même tribune.
Sur la crise iranienne
Emmanuel Macron a appelé à résoudre la crise iranienne par « le dialogue et le multilatéralisme », peu après une demande de son homologue américain Donald Trump d'« isoler le régime iranien ». « Cette voie, celle de l’unilatéralisme, nous conduit directement au repli et aux conflits, à la confrontation généralisée de tous contre tous au détriment de chacun, même de celui à terme qui se croit le plus fort », a fait valoir le président français, sans citer de noms.
« Nous savons que l’Iran était sur la voie du nucléaire militaire, mais qu’est-ce qui l’a stoppé ? L’accord de Vienne de 2015 », a-t-il poursuivi. Une allusion implicite à la décision en mai de Donald Trump de quitter l’accord, le jugeant inopérant pour arrêter les programmes militaires iraniens. Un peu plus tôt, Donald Trump, à la même tribune de l’ONU, avait lancé un appel à la communauté internationale à « isoler le régime iranien », dénonçant la « dictature corrompue » au pouvoir selon lui à Téhéran.
Sur le G7 en 2019
Emmanuel Macron a déclaré que « la lutte contre les inégalités » serait la priorité du G7 durant la présidence française en 2019. Le chef de l’Etat français a par ailleurs souhaité « revoir en profondeur le format » du G7, en l’ouvrant à d’autres pays, sans citer de noms.
Sur l’accord du Paris
Le président de la République appelé mardi à ne plus signer d’accord commercial avec les pays qui ne respectent pas l’accord de Paris sur le climat. « Ne signons plus d’accords commerciaux avec les puissances qui ne respectent pas l’accord de Paris », a-t-il déclaré à la tribune de l’ONU, sans citer nommément les Etats-Unis qui en sont sortis en 2017.