Impôt à la source: Macron «vérifie tout» avant «d'appuyer sur le bouton», assure Muriel Pénicaud
FISCALITE•Muriel Pénicaud, ministre du Travail a expliqué sur le plateau du Grand Jury que la décision serait prise mardi...O.G. avec AFP
Tout est sous contrôle. C’est en tout cas ce qu’a voulu expliquer Muriel Pénicaud, ministre du Travail ce dimanche, alors que les doutes et critiques sur le prélèvement à la source s’amoncellent. Elle a assuré dimanche que le président de la République allait « tout vérifier » avant « d’appuyer sur le bouton » du prélèvement de l’impôt à la source, notamment que les Français aient « bien compris » cette réforme.
« Il y a un "check-up" pour vérifier que tout est en ligne, et le président de la République a demandé effectivement de vérifier que tout va fonctionner bien et est bien compris par les Français », a-t-elle affirmé lors de l’émission «Le Grand Jury» RTL/Le Figaro/LCI alors qu’une note publiée dimanche par Le Parisien fait état de défaillances informatiques.
La décision sera « prise mardi »
« Tout cela va être vérifié cette semaine, avant d’appuyer sur le bouton rouge il faut être sûr que tout marchera parfaitement et que c’est compris par tout le monde », a assuré Muriel Pénicaud, ajoutant que la décision sur cette « réforme complexe » sera « prise mardi ».
De son côté, Gérald Darmanin (Budget) affirme que « le dispositif technique fonctionne, il est prêt ». « Il (Darmanin) aura le débat avec le président », s’est contenté de répondre Muriel Pénicaud.
« A la fois une vision et qui s’intéresse aux détails »
« Les Français devraient être rassurés qu’il y ait un président qui ne fait pas que des principes, et qui a à la fois une vision et qui s’intéresse aux détails », a-t-elle ajouté, vantant une « vision hélicoptère » qui est « la marque des grands dirigeants ». La réforme est-elle stoppée ? « Non », a-t-elle dit. « Il y a un arrêt sur image avant de dérouler le film ». Mais « il y a le sujet technique et il y a la perception » du prélèvement, a-t-elle concédé.
« Pas perdu un centime »
« Il faut être sûr que les Français ont compris, que cela a l’air d’être moins sur la feuille de paie mais en fait vous n’avez pas votre prélèvement qui arrive, donc vous n’avez pas perdu un centime », a-t-elle détaillé. Dans la même veine, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a elle aussi estimé sur LCI qu’il était « normal dans une réforme de grande envergure de vérifier que tous les voyants sont au vert », expliquant « ne pas comprendre l’émoi que cela provoque ».